
Conscient du problème, le tribunal de Stephenville au Texas a convoqué quatre fois plus de jurés potentiels afin de faire une sélection plus draconienne. Il n’a pas jugé éliminatoire le fait d’avoir lu le livre de Chris Kyle rédigé avec l’aide de deux auteurs intitulé lui aussi “American Sniper” ou d’avoir vu le film tant l’un comme l’autre ont été omniprésents dans la sphère publique. La seule requête du juge est d’exhorter les jurés choisis à se concentrer sur les preuves présentées durant les audiences.
L’avocat défendant Eddie Ray Routh (Erath County Sheriff/AFP) mentionnera les problèmes psychiques de son client qui a souffert de troubles de stress post-traumatique après avoir servi en Irak et lors du tremblement de terre en Haïti. Peu avant le meurtre de Chris Kyle et d’un ami de ce dernier dans un stand de tir, il avait été hospitalisé à plusieurs reprises dans un hôpital pour anciens combattants.
Le film lui-même n’en finit pas de susciter la controverse. Sa projection récente à Bagdad a été interrompue, plusieurs spectateurs jugeant le film insultant pour les Irakiens qui y sont décrits par le tireur d’élite Chris Kyle comme des “sauvages”. Selon certains observateurs, il serait la preuve que les Américains “n’ont jamais compris l’Irak et ne le comprendront jamais”.