Le 4 novembre dernier, au soir de leur victoire écrasante lors des élections de mi-mandat, les républicains l’ont affirmé avec aplomb. Maintenant qu’ils contrôlent les deux chambres du Congrès, tout allait être différent. Ils allaient enfin montrer de quoi ils sont capables, notamment de gouverner. Un mois après leur début, force est de constater que leurs bonnes intentions ne sont pas suivies par des actes.
Mardi, les républicains de la Chambre (photo Chip Somodevilla/Getty Images/AFP) des représentants ont voté pour la 56e fois une abrogation de l’Affordable Care Act, la loi instituant la réforme de la santé, ou Obamacare. Durant le débat parlementaire, seuls une douzaine de républicains partisans de l’abrogation étaient présents. Les républicains eux-mêmes semblent fatigués de répéter les mêmes gestes, les mêmes décisions. En vain. Ce qu’ils n’ont d’ailleurs pas mesuré, c’est que depuis les élections de mi-mandat, la cote de popularité de Barack Obama a dépassé les 50% selon certains sondages et que l’économie se porte bien. Dans de telles conditions, il est difficile de faire croire, comme ils l’ont à nouveau tenté mardi au Capitole, que la réforme de la santé est un désastre (train wreck). Trois républicains, une première, ont d’ailleurs refusé d’abroger l’Affordable Care Act.
Obamacare n’est pas le seul épisode révélant le mauvais départ des républicains dans ce nouveau Congrès. Le président de la Chambre John Boehner, ne maîtrisant pas ses troupes (caucus), n’est pas parvenu à faire voter les républicains sur une loi censée limiter le droit à l’avortement. Des femmes républicaines se sont rebellées, prenant par surprise le “speaker”. Sur l’immigration, même fiasco. Quant au Sénat, les élus républicains ont eu mille et une peines à faire passer un vote sur le pipeline Keystone XL et n’ont pas réussi, mardi, à remettre en question le décret présidentiel sur l’immigration.
