
Terri Sewell espère que la présence d’Amelia Boynton rappella aux membres du Congrès les douleurs et les efforts consentis par les activistes des droits civiques pour faire avancer la démocratie américaine et octroyer le droit de vote à une minorité afro-américaine qui en était privée. Les acquis des années 1960 ne sont toutefois pas garantis. L’an dernier, la Cour suprême des Etats-Unis, jugeant que le pays avait accompli suffisamment de progrès en la matière, a supprimé la section V de la loi sur le droit de vote. Cette section imposait à quelques Etats du Sud, au passé ségrégationniste, de soumettre leurs lois électorales à l’approbation de Washington. L’objectif était d’éviter toute discrimination. Les considérations de la Cour suprême sont de nature juridique, mais elles ont fortement secoué la minorité noire. Dans plusieurs Etats dont la Floride, les électeurs ont pu constater lors de la dernière présidentielle de 2012 les mesures discriminatoires que certains responsables républicains ont pris pour par exemple limiter le nombre de jours pour voter.