Les attentats de Paris ajoutent une touche dramatique à l'initiative des républicains. La sénatrice Kelly Ayotte avance un argument souvent entendu: les détenus relachés risquent de s'engager à nouveau dans des activités terroristes. Or il a été évalué à 5-7% le nombre de prisonniers libérés qui retourneraient au terrorisme. Par ailleurs, aucune charge ne pèse sur nombre de détenus, sapant l'argument de la sénatrice selon lequel ceux-ci s'adonneraient à nouveau à des activités terroristes. Citée par Politico, Kelly Ayotte est catégorique:"C'est une chose de faire une promesse de campagne. Mais si vous considérez la situation sécuritaire à laquelle nous sommes actuellement confrontés à travers le monde, ce n'est pas le moment de vider la prison de Guantanamo sans plan indiquant comment et où transférer ces individus et sans garantie de ceux qui ont été libérés."
Pour Barack Obama, dont l'admnistration a permis la libération de 21 détenus depuis novembre, la perspective de fermer la prison de Guantanamo s'obscurcit. L'ex-envoyé spécial pour Guantanamo Clifford Sloan croit néanmoins toujours que le centre de détention sur la base navale de Guantanamo à Cuba sera fermé avant la fin du mandat de Barack Obama. Selon lui, le nombre de détenus sera trop faible pour justifier économiquement le maintien d'une telle prison.