Le mythe vivant américain (d'origine canadienne) du folk et de la country Neil Young n'a pas perdu sa capacité de mobilisation. Samedi dernier, à Neligh, dans le Nebraska, il a chanté pour protester contre le projet de construction d'un oléoduc, le Keystone XL, censé relier l'Alberta au Canada au Texas pour y transporter le pétrole extrait des sables bitumineux.
Le projet suscite l'ire d'habitants et d'agriculteurs du Nebraska ainsi que d'environnementalistes qui estiment que l'écosystème du lieu pourrait être détruit. Pour l'heure, le président Barack Obama n'a toujours pas tranché et a déclaré, l'an dernier, qu'il n'autoriserait le Keystone XL que s'il a la preuve que le projet ne générerait pas davantage d'émissions de gaz à effet de serre. Quand Hillary Clinton dirigeait encore le Département d'Etat, une étude avait conclu que le pipeline n'aurait pas un impact environnemental important. Elle fit scandale. La Maison-Blanche n'entend pas trancher avant les élections de mi-mandat, où plusieurs sénateurs démocrates sont en danger de perdre leur siège au Congrès.