Selon la Maison-Blanche, les Etats-Unis vont déployer 80 hommes au Tchad, un pays voisin, pour lancer des opérations de surveillance et de reconnaissance au moyen notamment de drones. Participeront à la mission avant tout des membres de l'US Air force. Ils ne vont en revanche pas déployer des hommes sur le terrain au Nigéria pour poursuivre les recherches.
Selon le Washington Post, l'Amérique avait déjà envoyé huit experts à Abuja qui sont venus encadrer une vingtaine de spécialistes américains des renseignements et de la sécurité. Des drones ont déjà été utilisés depuis le 11 mai pour aider les autorités nigérianes à trouver les otages, mais le fait d'avoir une base au Tchad permettra aux membres de l'US Air Force de procéder à des vols de drones beaucoup plus longs. La tâche reste cependant très ardue. Pour le porte-parole du Pentagone John Kirby, c'est comme "chercher une aiguille dans la jungle".
Plus largement, l'enlèvement des 200 filles a suscité une forte mobilisation aux Etats-Unis. La First Lady Michelle Obama ainsi que plusieurs politiques et personnalités ont appelé à la libération des jeunes otages en utilisant le hashtag #BringBackOurGirls. Une partie des républicains n'ont, eux, pas hésité à utiliser la tragédie pour accuser l'ex-secrétaire d'Etat Hillary Clinton d'avoir permis ce type d'enlèvement en refusant à l'époque de placer le groupe islamiste radical sur la liste des organisations terroristes. Aujourd'hui, son successeur John Kerry y a procédé.