L'affaire a suscité un débat enflammé aux Etats-Unis. Les uns, les "pro-life" estimaient qu'il était juste de tout faire pour sauver un foetus. Les autres défendaient que la dignité humaine ordonnait que la patiente, dont la mort cérébrale avait été attestée, puisse être déconnectée des appareils la maintenant artificiellement en vie. Ces derniers jours, les avocats d'Erick Munoz ont d'ailleurs mis en garde. Le foetus, âgé de 22 semaines, montrait des anormalités manifestes. Il semblait affecté d'hydrocéphalie et avait apparemment des problèmes de coeur sans compter que des déformations aux extrémités ont été constatées.
Pour Mark Geragos, pénaliste intervenant régulièrement sur ces questions sur CNN, il ne fait aucun doute que le combat mené par ceux qui souhaitaient maintenir à tout prix Marlise Munoz en vie artificiellement avaient un objectif indirect: saper petit à petit le droit à l'avortement garanti au plan fédéral par l'arrêt de la Cour suprême Roe vs Wade, mais battu en brèche dans de nombreux Etats. La mesure prise dimanche par l'hôpital sur ordre d'un juge met fin au calvaire vécu par la famille de la défunte qui n'a, jusqu'ici, pas pu faire le deuil de Marlise Munoz.