Le Washington Post liste les artistes qui en ont fait de même ces dernières années. Notamment Terry Gilliam, le directeur de la troupe des Monty Python qui estimait que l'administration de George W. Bush avait créé une société digne de George Orwell. Plus loin dans l'histoire, Josephine Baker, née à St-Louis dans le Missouri, rendit son passeport américain en 1937 pour devenir Française. Elle devint même une espionne de la Résistance. Elle viendra néanmoins participer à la Marche sur Washington de 1963 avec Martin Luther King. Née à New York, la cantatrice Maria Callas fera le même choix en 1966 pour retrouver la nationalité grecque de ses aieux. Une manière d'accélérer son divorce et de se rapprocher de l'armateur Aristote Onassis. Le réalisateur John Huston, dégouté par le mccarthysme, émigra en Irlande en 1952 et abandonna son passeport américain en 1964. L'actrice Barbara Hutton fit un aller-retour. Elle renonça une première fois à son passeport pour se marier avec un Danois, puis réadopta la nationalité américaine pour marier l'acteur Cary Grand avant de tourner une nouvelle fois le dos aux Etats-Unis pour marier un citoyen de la République dominicaine.
Henry James enfin, le célèbre écrivain américain né à New York, auteur de "The American" et de "The Bostonians" a beaucoup écrit sur les Américains de l'étranger. Pour protester contre la neutralité de l'Amérique au début de la Première Guerre mondiale, il renonce cependant à la nationalité américaine en 1915 pour embrasser la citoyenneté britannique. Yul Brinner (photo Michele Daniau/AFP), le fameux protagoniste du film "Le roi et moi", né en Russie, a renoncé à son passeport US en 1965 pour devenir Suisse. En invoquant des questions fiscales, il annonce la vague de milliers d'Américains vivant en Suisse et abandonnant leur passeport des Etats-Unis.