Comme le souligne l'éditorialiste du Washington Post Dana Milbank, le choix de Susan Rice fut pour le moins maladroit, même si cette dernière officie dans le centre nerveux de l'administration en tant que conseillère à la sécurité nationale du président Obama. Pourtant, un an plus tôt, presque jour pour jour, elle donnait sur cinq plateaux de télévision les raisons qui expliquaient l'attaque du consulat américain de Benghazi le 11 septembre 2012 où quatre diplomates furent tués. Or les raisons qu'elle présenta était fausses. Ce n'était certes pas à elle qu'en incombait la première responsabilité. Ce que l'ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'ONU de l'époque raconta était simplement le plus petit dénominateur commun entre les différences agences gouvernementales (CIA, Pentagone, etc). Mais sa crédibilité au Congrès a chuté de façon dramatique.
Aujourd'hui, alors que la question des renseignements disponibles au sujet de l'attaque chimique du 21 août dernier dans la Ghouta, près de Damas, est ultra-sensible, Susan Rice n'était de toute évidence pas la meilleure personne pour véhiculer un message sûr aux membres du Congrès, en particulier les républicains.