Difficile d'avoir un avis tranché sur la nécessité ou non d'intervenir en Syrie. Le bourbier syrien est d'une telle complexité que
De l'autre côté du spectre, Marco Rubio, le républicain proche du Tea Party et possible candidat à la présidentielle 2016, n'a cessé de tergiverser. Mercredi, il a finalement refusé de soutenir l'administration démocrate qu'il n'a pourtant cessé de critiquer pour être trop pacifique vis-à-vis des ennemis de l'Amérique. Liz Cheney, la fille de l'ex-vice-président de George W. Bush, qui n'a rien à envier à son père quand il s'agit de montrer la force de l'Amérique, a elle aussi surpris tout le monde en déclarant qu'elle s'opposait à toute intervention. Elle est, il est vrai, candidate au Sénat en 2014 et compte sur le Tea Party pour battre un autre républicain pourtant proche de la famille Cheney…
La confusion des rôles n'est pas qu'américaine. Le Royaume-Uni a basculé dans le camp des "pacifistes" la semaine dernière quand le parlement a refusé de soutenir le premier ministre David Cameron. Or durant la campagne guerrière d'Irak, son premier ministre Tony Blair fut considéré comme le "caniche" de George W. Bush pour suivre sans esprit critique la politique de l'administration républicaine. La France, qui en 2003 s'était distinguée par son refus d'appuyer une résolution américaine à l'ONU pour combattre dans l'Irak de Saddam Hussein, est aujourd'hui le seul allié a priori prêt à en soutenir l'Amérique.
Cette situation révèle une chose. La situation en Syrie est si grave qu'aucune solution ne semble adaptée. Tout le monde débat désormais de la "moins mauvaise option", de celle qui auront les conséquences les moins désastreuses. Un scénario pour le moins pessismiste.