"J'aimerais tout d'abord que vous admettiez que vous n'avez pas tenu votre promesse", a insisté le modérateur de Univision. Barack Obama a riposté: "C'était avant que l'économie ne soit sur le point de s'effondrer. Cela nous pris énormément de temps au cours de la première année."
La promesse non tenue irrite encore certains Hispaniques qui sont actuellement entre 60 et 65% à vouloir voter pour Barack Obama en novembre. La population latino, au même titre que les Afro-Américains, est beaucoup plus touchée par le chômage et des millions de jeunes Hispaniques sont sans emploi. Dans certains Etats indécis, leur vote pourrait être crucial. A la faveur du président, ce dernier a passé une réforme de la santé qui couvre désormais 9 millions d'Hispaniques supplémentaires. Il est favorable au Dream Act qui permet aux étudiants issus de l'immigration clandestine de poursuivre leurs études. Il a aussi contesté, par le biais de la Cour suprême, les lois de certains Etats comme l'Arizona et l'Alabama qui traduisent un très net durcissement en matière d'immigration. Enfin, avant l'été, il a adopté un décret présidentiel permettant aux étudiants accomplissant de brillantes études de les terminer même s'ils sont entrés aux Etats-Unis clandestinement. Une décision qui avait suscité l'ire du juge de la Cour suprême Antonio Scalia qui, deux jours avant que l'institution ne délivre son verdict sur la réforme de la santé, avait fustigé publiquement le président démocrate.
Aujourd'hui, l'immigration illégale est plutôt stable par rapport aux neuf dernières années. Mais 12 millions de sans-papier vivent toujours aux Etats-Unis après que George W. Bush, pour répondre aux besoins de l'économie, avait ouvert toutes grandes les vannes de l'immigration.
Ci-après, la promesse non tenue de Barack Obama: