Les Américains

Jérusalem: Obama ajoute à la confusion

Quand je disais que les démocrates entretiennent une relation difficile à la question d'Israël et du conflit israélo-palestinien (voir mes postes précédents), je ne pensais pas si bien dire. La plateforme démocrate de 2012 at rayé la référence à Jérusalem comme capitale de l'Etat hébreu alors qu'elle figurait dans le document de 2008.

 

Mais coup de théâtre: Barack Obama est intervenu et a demandé d'inscrire à nouveau Jérusalem en tant que capitale d'Israël. Les délégués réunis à Charlotte en Caroline du Nord ont dû voter à trois reprises pour que la modification présidentielle soit acceptée. Quand l'ajout a été approuvé, il a fait l'objet de huées de la salle. Le vote, effectué par acclamation, a d'ailleurs été interprété un peu vite par le président de la convention Antonio Villaraigosa comme un "oui" à la modification proposée par le président Obama.

Avant que la Maison-Blanche décide d'intervenir, les républicains avaient profité d'exploiter le changement de plateforme pour dénoncer l'attitude démocrate envers l'Etat hébreu dont Mitt Romney s'est fait le vrai défenseur. Et Barack Obama, comme en septembre 2011 dans son discours à l'ONU, dans lequel il ne fit pas une seule fois mention des Palestiniens, a cédé aux pressions républicaines. Pour ne pas faire de vagues à un peu plus de deux mois de l'élection présidentielle. En jeu: l'électorat juif qui a voté à 78% en sa faveur il y a quatre ans. Mais n'est-ce pas réducteur de limiter ces électeurs à la seule question d'Israël?

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