Les Américains

Todd Akin sous pression maximale

AkinLe représentant républicain du Missouri, Todd Akin (photo Reuters), a de l'aplomb. Dimanche, lors d'une émission de télévision nationale, il évoquait le "viol légitime" et expliquait comment les femmes violées bloquaient d'une certaine manière toute grossesse. Ses propos ont provoqué un tollé dans tout le pays, en particulier auprès des femmes, mais aussi auprès de ceux qui sont défavorables à l'avortement, mais qui toléreraient des exceptions, notamment pour les viols. Le président américain Barack Obama a lui-même déploré une telle dérive: "Un viol est un viol", a-t-il précisé.

Aujourd'hui, personne n'aimerait être à la place de Todd Akin. Non seulement ses propos défient tout entendement, mais il est aussi soumis à une pression telle de son parti qu'on voit mal comment il ne va pas céder. Car le personnage a du cran. Malgré les conseils du candidat à la Maison-Blanche Mitt Romney et des hautes instances du Parti républicain, Todd Akin s'accroche. Il n'entend pas renoncer à sa candidature au Sénat pour l'Etat du Missouri. Or ce dernier doit absolument être gagné par les républicains si ces derniers veulent conquérir la majorité du Sénat en novembre.

Les déclarations du représentant du Missouri sont peut-être d'un autre temps, elles n'en recoupent pas moins les arguments développés dans la plateforme de la commission électorale du Parti républicain exhortant à une interdiction constitutionnelle de l'avortement et ne mentionnant pas d'exceptions particulières.

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