Les Américains

Obama sauvé par le juge John Roberts

Barack Obama a de la chance. En 2009, quand il vendait sa réforme de la santé, il insistait pour dire que les citoyens américains n'auraient pas à payer une taxe s'ils ne contractent pas une assurance maladie, mais une pénalité. Dans le contexte politique de Washington, sous la pression des républicains, parler de taxes ou d'impôts était faire usage d'un gros mot.

Dans l'interview accordée en septembre 2009 au journaliste George Stephanopoulos, le président américain le répète. Ce n'est pas une taxe.

 

Or c'est parce que c'est une taxe que la réforme de la santé a été sauvée par la Cour suprême et son président, pourtant conservateur, John Roberts. Ironie de la situation: l'ObamaCare était menacée, disaient tous les experts, par ladite Clause du commerce. Et en vertu de cette dernière, l'ObamaCare a été jugée anticonstitutionnelle. John Roberts a en quelque sorte trouvé un moyen de sauver la constitutionnalité de l'Affordable Care Act en trouvant une autre justification: la loi est constitutionnelle, car le Congrès a le droit d'imposer une taxe (pour ceux qui ne contracteraient pas d'assurance) aux citoyens américains.

Obama peut remercier le juge John Roberts qui était pourtant loin d'être un ami et qui n'avait sans doute, au fond de lui-même que peu de sympathie pour la réforme de la santé.

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