Ce n'est pas la seule mauvaise nouvelle. En mai, Mitt Romney a récolté pour la première fois davantage de fonds (77 millions de dollars) que Barack Obama (60 millions). De plus, mardi, les démocrates et les syndicats du Wisconsin ont subi un cuisant échec lors du vote de rappel du gouverneur républicain Scott Walker. A moins de cinq mois de la présidentielle, c'est un mauvais signal sachant que depuis 1984, le Wisconsin n'a jamais été gagné par un candidat républicain à la Maison-Blanche.
Enfin, l'ex-président Bill Clinton joue un peu avec les nerfs de Barack Obama, même si à New York voici quelques jours, il a dit à quel point il était essentiel que l'actuel président soit réélu. Il vient de déclarer qu'il était indispensable de prolonger la baisse d'impôt appliquée à l'époque de George W. Bush (la célèbre Bush Tax Cut) qui arrive à échéance à la fin 2012. Sans quoi, explique aussi le patron de la Réserve fédérale Ben Bernanke, l'économie américaine pourrait entrer en récession.
L'Europe n'est pas non plus de nature à rassurer Barack Obama. En cas de grave crise de l'euro, l'économie pourrait en subir les retombées et Barack Obama aussi. Reste enfin la Cour suprême. Elle doit publier ce mois-ci son verdict sur la constitutionnalité de la loi réformant le système de santé. En cas d'abrogation, le président démocrate verrait l'un des principaux succès législatifs de son premier mandat s'évanouir.
Junius horribilis? Sans doute. Mais quatre mois en politique, c'est une éternité. Barack Obama sera-t-il capable de remonter la pente?