Depuis le début des primaires, le candidat républicain Mitt Romney ne cesse de fustiger l'attitude du président Barack Obama, lequel attribue
Une fois après avoir pris ses fonctions, Barack Obama devait constater que l'Amérique avait perdu mensuellement plus de 700000 emplois en février, mars et avril 2009. C'est avant que l'administration démocrate ne mette en oeuvre un plan de relance de 800 milliards de dollars. Or le camp de Mitt Romney insiste pour dire que le président noir a fait perdre à la nation un demi-million d'emplois. C'était vrai sans doute si l'on considère la moyenne pour l'année 2009. Si l'on fait abstraction du mois de février 2009, 172000 emplois ont en réalité été créés sous le règne d'Obama. Si l'on fait abstraction de toute l'année 2009, Barack Obama aurait "créé" 3,7 millions d'emplois.
L'exercice consistant à trancher la première année du bilan d'un politique est absurde. C'est pourtant bien ce que revendiquent les partisans de Mitt Romney quand l'adversaire parle du vrai bilan économique du candidat républicain. Ils estiment qu'il n'est pas juste de dresser un tel bilan en tenant compte de la première année que Mitt Romney passa dans la fonction de gouverneur du Massachusetts. "Il hérita d'un déficit prévu de 3 milliards de dollars", précise son équipe de campagne, qui refuse d'accepter le fait que sous Romney, le Massachusetts se classa 47e sur 50 Etats en termes de création d'emplois.
Le débat, d'un côté comme de l'autre, reste très rhétorique. Ni Mitt Romney ni Barack Obama "ne créent" véritablement des emplois. Ils peuvent, grâce à des politiques de long terme, créer les conditions favorables à une économie prospère.