Au sommet des Amériques à Carthagène en Colombie, le président Barack Obama n'a pas donné suite à la demande des Etats d'Amérique latine d'inviter enfin Cuba à la réunion de l'Organisation des Etats américains. Le régime castriste est banni de ce rendez-vous annuel depuis la révolution de 1959. Difficile de s'en étonner. Barack Obama est en pleine campagne électorale et il paraît difficile pour lui de lâcher du lest par rapport à Cuba alors que ses adversaires républicains demandent une attitude plus dure encore contre Cuba.
Le soft power américain est là pour venir adoucir l'apparente intransigeance de la Maison-Blanche. Et à Carthagène, il s'est exprimé de la plus inhabituelle des manières. Samedi soir, la patronne de la diplomatie américaine Hillary Clinton est allée fêter l'anniversaire de Roberta Jacobson, la sous-secrétaire d'Etat adjointe des Etats-Unis pour l'Amérique latine, dans un bar de Carthagène dénommé le Havana Bar (photo Reuters). Ceci quelques heures seulement après que le président bolivien Evo Morales lui demanda, en marge du Sommet des Amériques, de faire un geste envers Cuba. Au Havana Bar, Hillary Clinton présente un visage dont on n'a pas l'habitude, mais qui révèle son côté bonne vivante. Une autre facette du soft power…
Hillary Clinton est sans doute la patronne du Département d'Etat ayant le plus voyagé. Lors de certaines étapes de ses périples, elle sait se montrer sous un jour décontracté. Le Washington Post nous propose une galerie de photos qui l'illustre.