Russ Feingold, ex-sénateur du Wisconsin (photo AFP) et actuellement coprésident de la campagne électorale de Barack Obama, était à la librairie Barnes
Devant un auditoire très attentif et acquis à sa cause, Russ Feingold a relevé que le Patriot Act, la loi passée par le Congrès au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, a été utilisée à des fins politiques et qu'il a desservi l'Amérique. Les droits civiques ont été souvent bafoués. Tel un prophète dans le désert, il fut d'ailleurs le seul sénateur du Congrès à s'y opposer lors de son adoption. Aujourd'hui, il pense que les Etats-Unis se sont déconnectés du monde extérieur et ne sont plus à l'écoute. Il est temps que l'Amérique se réveille.
Pour Russ Feingold, que certains voient déjà candidat à une élection présidentielle en 2016, les luttes politiciennes dans lesquelles sont englués démocrates et républicains à Washington ne sont pas dignes de l'Amérique. L'ex-sénateur, qui échoua à se faire réélire en 2010 lors de la percée du Tea Party, fustige aussi la décision de la Cour suprême de janvier 2010, Citizens United, autorisant les "Super-Pac". Ces groupes à but non lucratif, politiquement actifs, devraient être indépendants des candidats. Ils ne le sont pas. De plus, ils noient la campagne électorale de dizaines de millions de dollars.
Ecoutez les différentes interventions que j'ai enregistrées ce soir-là, et notamment l'anecdote au sujet du Sénat qui serait la soucoupe permettant de refroidir le thé, selon Jefferson: