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Les jumeaux numériques se répandent dans de nombreux domaines

Avoir son double en version numérique, permettrait aux médecins de prédire l’évolution de sa maladie, l’issue d’une opération ou encore l’efficacité d’un traitement. 

À l’EPFL, plusieurs laboratoires, rassemblés dans le Centre pour les systèmes intelligents, travaillent sur cette technologie et ses différentes applications.

Par exemple, une prothèse pourra être testée directement sur une sosie virtuelle dans un environnement simulé, plutôt que sur le patient lui-même en chair et en os, garantissant un résultat parfaitement adapté dès le premier essai.

Mais au-delà de l’espoir de révolutionner les soins en offrant aux patients des traitements personnalisés, ce sont les domaines de l’industrie, de la logistique, de l’architecture, des transports ou encore de la communication où les jumeaux numériques sont déjà utilisés couramment.

Par définition, un jumeau numérique, ou «digital twin» en anglais, est la réplique virtuelle d’un objet, d’un système ou d’un processus. Il intègre l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique et l’analyse des données pour créer des modèles de simulation numérique qui sont synchronisés avec leurs contreparties physiques.

Même un incendie de forêt peut être représenté par un jumeau numérique. Les autorités responsables peuvent prédire la propagation d’un feu et son impact selon la la vitesse fluctuante du vent, l’humidité et la proximité des habitations, puis utiliser ces informations pour guider les évacuations.

Cette technologie a encore été déployée pour affiner la course automobile de Formule 1 par les équipes McLaren et Red Bull. Dans un sport où chaque seconde compte, une simulation peut aider le pilote et l’équipe automobile à savoir quels ajustements peuvent améliorer les performances.

Il existe même un jumeau numérique pour les villes de Shanghai et Singapour. Imaginez toutes les variables a considérer dans la gestion d’une ville. La technologie aide les urbanistes à mesurer la pollution, la consommation d’énergie et à évaluer la circulation, pour améliorer la vie des citoyens.

En mars de cette année, la Commission européenne, en collaboration avec l’Agence spatiale européenne, a annoncé son propre projet de création d’un jumeau numérique de la planète, baptisé Destination Terre (DestinE).

D’ici à la fin de l’année 2024, elle espère disposer de suffisamment de données issues d’observations et de simulations en temps réel pour surveiller et prévoir l’interaction entre les phénomènes naturels et les activités humaines – afin de contribuer à la lutte contre le changement climatique.

Pour l’analyste technologique Rob Enderle, l’évolution de cette technologie pourrait aller encore plus loin: «les premières versions de jumeaux numériques humains capables de penser arriveront avant la fin de la décennie». Et sur le site de l’EPFL on peut lire: «À terme, c’est peut-être vers la création d’un monde miroir, un modèle complet du monde dans son ensemble, peuplé de jumeaux numériques en interaction les uns avec les autres, vers lequel nous nous dirigeons».

Sources : EPFL / BBC / The Conversation / Forbes

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