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Les mesures draconiennes en Chine pour lutter contre la dépendance aux jeux vidéo

Le gouvernement chinois a encore durci le ton. Un nouveau règlement entré en vigueur le 1er septembre, interdit aux moins de 18 ans de jouer aux jeux vidéo pendant la semaine scolaire.

Les jeunes ne pourront jouer qu’une heure par jour: les vendredis, samedi et dimanche ainsi que les jours fériés.

Ces nouvelles mesures sont encore plus strictes que celles déjà en vigueur depuis 2019, où les mineurs étaient limités à 1h30 de jeu par jour en semaine avec une interdiction de jouer entre 22h00 et 8h00.

Selon un communiqué dans le journal officiel du Parti, «le gouvernement se doit d’être impitoyable, car les jeux en ligne nuisent à la vie scolaire, à la santé physique et mentale des adolescents». Ces derniers ne respectant pas les limites fixées par leurs parents.

Pour faire appliquer ce nouveau règlement, le gouvernement augmentera la fréquence des inspections auprès des entreprises de gaming afin de s’assurer qu’elles aient installé des systèmes d’identification pour contrôler l’âge et le temps passé en ligne.

En juillet, le géant des jeux Tencent a été plus loin en annonçant avoir mis en place un système de reconnaissance faciale sur sa plateforme, afin de débusquer et de couper la connexion dès 22h00 aux enfants qui ne respectaient pas le couvre-feu.

Lire aussi : Tencent étend la reconnaissance faciale dans 60 jeux

A l’annonce des dernières restrictions, les jeunes joueurs chinois se sont tournés vers les réseaux sociaux pour exprimer leur colère face aux nouvelles normes:

«Ce groupe de grands-pères et d’oncles qui définissent les règles, ont-ils même déjà joué, une seule fois?»

«Ne comprenez-vous pas que le meilleur âge pour les joueurs d’e-sports est l’adolescence?»

«Le consentement sexuel est fixé à 14 ans, on peut travailler à 16 ans, mais il faut avoir 18 ans pour jouer en ligne? C’est vraiment une blague.»

Des ressentiments qui resteront bien sûr sans appel. Peut-être diront-ils un jour merci à leur gouvernement pour leur avoir permis de vivre autrement – ou peut-être, et c’est à craindre, ils se rattraperont avec zèle dès leur majorité.

Vu d’ici, ces mesures interpellent et avouons-le, séduisent aussi. Si elles pouvaient encore s’étendre aux réseaux sociaux, il n’y aurait plus lieu de s’inquiéter du comportement de nos ados et ce serait enfin la fin des conflits familiaux sur le temps d’écran.

Sources : WSJ / New York Times / China Morning Post / Reuters

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