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Dernier bastion de la vie privée à conquérir: Nos pensées

DIGITALE ATTITUDE : Après avoir développés des méthodes pour cerner nos intérêts, le prochain défi des chercheurs est de lire dans nos pensées.

Dans le cadre d’un projet pilote en Chine, des élèves âgés entre 10 et 17 ans portent des bandeaux lumineux qui affichent des couleurs différentes selon leur niveau de concentration.

Ces enfants font partie d’un groupe expérimental appareillé de serre-têtes pour mesurer l’activité électrique de leur cerveau et permettre ainsi à l’enseignant de voir en un coup d’œil, si leurs jeunes esprits se sont égarés ou au contraire, sont très concentrés.

La méthode d’exploration cérébrale par électroencéphalographie (EEG) est utilisée couramment pour diagnostiquer de manière non invasive les maladies du cerveau, mais de nombreux scientifiques s’intéressent à l’utiliser autrement, pour lire dans les pensées.

Baptisé Focus1, les casques des élèves chinois ont été développés par l’entreprise américaine BrainCo, en collaboration avec le centre de recherche sur le cerveau de Harvard. Le MIT Media Lab quant à lui développe un appareil équipé d’électrodes, le Alter Ego, qui se place derrière l’oreille pour détecter les signaux neuromusculaires de la mâchoire et reconnaître les mots qui n’ont pas été prononcés à haute voix, mais pensés.

L’Université de Californie à San Francisco (USF) à son tour a réussi a décrypter ce qu’une personne veut dire par l’analyse de ses ondes cérébrales. Un projet qui mérite une attention particulière, car il est financé par Mark Zuckerberg, dont l’ambition est de permettre un jour, aux utilisateurs de mettre un casque doté de capteurs pour taper des messages sur leur clavier par télépathie.

Les interfaces cerveau-ordinateur constituent la nouvelle frontière en termes d’appareils connectés – soit par EGG soit par le biais d’implants – offrant un espoir pour restaurer les fonctions endommagées du cerveau, ou optimiser les capacités cognitives.

Des avancées technologiques qui offrent un immense espoir pour les personnes paralysées mais qui soulèvent des questions éthiques et risque d’augmenter encore les inégalités sociales. Et même un défi constitutionnel, selon Jonathan Zittrain, professeur de droit à Harvard, qui s’exprime dans le Sydney Morning Herald: «Une interface cerveau-ordinateur universelle pourrait en effet réduire le droit de garder le silence, le fameux 5ème amendement, à une curiosité historique».

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