Tendances Web

Pourquoi il faut réfléchir avant de donner à Facebook, les accès à vos contacts et photos

Pour nous rassurer, Facebook devient plus transparent sur la manière dont il collecte nos données. Mais parfois ses algorithmes font du zèle là où l’on ne s’y attend pas.

Par souci de transparence et afin de nous aider à comprendre comment il utilise nos données, Facebook a publié il y a 15 jours, les «98 points» qui servent à cibler nos profils. Vous pouvez les consulter sur le site anguillesousroche qui s’est donné la peine de les traduire en français. La liste comprend sans surprise des questions sur l’âge, le sexe, le niveau d’éducation, la situation amoureuse et d’autres points plus indiscrets comme: Combien d’argent l’utilisateur est susceptible de dépenser pour la voiture suivante, le revenu, la superficie de sa maison. Des informations qui sont récoltées par nos propres publications et réactions sur Facebook et en nous traquant sur les sites que nous visitons en dehors de Facebook. Rien de nouveau sous le soleil. Mais il ne faut pas oublier qu’en donnant accès à nos contacts et à nos photos, le réseau social fait aussi des déductions sur nos centres d’intérêts.

Confidentialité médicale

Un témoignage d’une psychiatre (appelons la Lisa) sur le site Fusion, fait réfléchir. Un de ses jeunes patients lui montre sa page Facebook en lui faisant remarquer que parmi les “suggestions d’amis”, des personnes âgées voir infirmes s’y trouvent, plutôt que des gens de son âge partageant ses passions pour le snowboarding et le saut en parachute. «Je devine qu’ils vous voient,» lui dit-il.  Et Lisa reconnait avec stupeur, les visages de plusieurs de ses patients. Lisa, détentrice d’un compte Facebook, n’était “ami” avec aucun d’entre eux et n’a jamais effectué des recherches sur Internet à leur sujet. Elle en conclut que par la localisation, Facebook a compris qu’elle et ses patients se trouvaient souvent au même endroit – dans son cabinet. Ayant accordé l’accès à ses contacts et tous ses patients ayant à leur tour son numéro dans leurs propres portables, il est probable qu’un algorithme a conclu que toutes ses personnes étaient connectées et auraient un intérêt à devenir “amis.”

Cette anecdote fait d’autant plus appeler à la prudence que WhatsApp vient d’annoncer fin aout des nouvelles conditions d’utilisation et des changement à sa politique de confidentialité. Dorénavant, si vous ne désactivez pas certains paramètres, vos numéros de téléphone seront automatiquement partagés avec Facebook (qui a racheté WhatsApp en 2014). Vous pouvez cependant vous protéger (en partie), en suivant les explications données par rue89.

Reconnaissance faciale

J’ai eu une expérience troublante récemment à mon tour. En visionnant une vidéo du discours de Donald Trump au Mexique il y a quelques jours, j’ai vu apparaitre dans le colonne de droite sur mon fil d’actualité, une série de “Groupes” auxquels le réseau social me suggérait d’adhérer. L’un d’entre eux était un fan club pour un chanteur connu, mort en 1950 mais qui a été le premier mari de ma mère. En mai dernier, j’avais scanné depuis mon portable grâce à l’application Photomyne (formidable, je vous le recommande), des vieilles photos de famille pour faire un Album sur mon Mac. Je me suis alors demandée si le réseau social avait parcouru mes photos, faisant usage de son logiciel de reconnaissance faciale. A moins que Facebook ait simplement traqué mes déplacements sur le Web et m’a profilée lors de mon unique recherche sur ce chanteur. Mais je reste songeuse.

Quoiqu’il en soit, il est toujours possible de se protéger, en désactivant les options dans les paramètres de sécurité. N’oubliez pas de le faire.

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