L'Afrique dans le tumulte du XXIe siècle

Un accord au Soudan du Sud ?

Parmi les réfugiés que la Suisse accueille, il y a plusieurs sud-soudanais. Pourquoi ?  Créé en 2011, le Soudan du Sud est le plus jeune Etat d’Afrique. En 2013, un conflit a éclaté entre le président Salva Kiir et son vice-président Riek Machar accusé d’avoir fomenté un coup d’Etat. Ils sont issus de deux groupes ethniques importants, les Dinkas et le Neuers. Ils vont s’affronter pendant 5 ans, et le pays s’enfonce dans une guerre civile qui fera fuir près d’un million de personnes en Ouganda où ils seront bien accueillis, en recevant même un lopin de terre en attendant un retour. Ils seront aidés en outre par le HCR et le PAM. (Programme Alimentaire Mondial)

Ainsi, en 2018, 7 millions de Sud-Soudanais sont encore dépendants dans leur pays de l’aide humanitaire et survivent avec peine, car la faim fait son apparition, les brigandages, les viols, la prostitution. Cela a motivé des jeunes à émigrer en Europe.

Mais coup de théâtre dimanche 5 août,  un accord sous forme de pacte est signé à Khartoum, en présence d’Omar El Béchir, entre les deux frères ennemis qui s’engagent à aboutir à un accord de paix définitif et à former un gouvernement de transition pour une durée de 3 ans avec 35 ministres  se partageant le pouvoir. « C’est du bricolage », commente un chercheur du CNRS, Roland Marchal, « mais pourquoi pas ? ». Une nième tentative visant à établir la paix au Soudan du Sud  où tant d’êtres humains luttent pour leur survie. On a même pu voir ces jours à la TV des enfants-soldats démobilisés…

Cette fois-ci, on est vraiment tenté d’y croire à cause de l’arrivée au pouvoir du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed en avril 2018 qui a fait la paix avec l’Erythrée et vise la stabilisation de toute la région. Un exemple à suivre donc et il semble que les deux rivaux sud-soudanais y soient prêts. A suivre…

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