L'Afrique dans le tumulte du XXIe siècle

Mukwege

epa03454362 Dr. Denis Mukwege, Director of Panzi Hospital in the Democratic Republic of the Congo, gestures during a news conference in Stockholm, Sweden, 01 November 2012. On 25 October gunmen killed a guard and fired at a renowned Congolese doctor in his home in Kinshasa. Mukwege is a gynecologist devoted to the cause of women victims of rape in Congo. He founded the Panzi Hospital in Bukavu. Mukwege, 57, and his team have treated more than 30,000 victims of violent rapes during the last 10 years. EPA/HENRIK MONTGOMERY

Il y a quelques mois, j’ai entendu à la TV (Euronews) un Africain faisant un discours retentissant devant le Parlement européen sur la situation dans son pays la République démocratique du Congo (RDC). C’était le gynécologue Denis Mukwege qui recevait le prix Sakharov. Les parlementaires l’écoutaient avec une très grande attention et l’ont applaudi avec une standing ovation. Ce médecin congolais avait opéré, réparé et sauvé des milliers de femmes et de petites filles qui avaient été violées de manières atroces par des criminels qui sévissaient et sévissent encore à l’Est du Congo là où il y a des mines contenant tous le matériaux nécessaires à la production de nos technologies modernes: ordinateurs, tablettes, téléphones, fusées…Un exemple de vie comme on en trouve en Afrique d’un homme courageux bravant les menaces de mort. Un film a été tourné à son sujet: “L’homme qui répare les femmes” Mais le gouvernement de Kinshasa a décidé récemment de l’interdire.

Climat d’oppression

“Cela montre à l’évidence la volonté du gouvernement de refuser au peuple congolais son droit d’accès à l’information dans le but de mieux le manipuler et le contrôler”, explique le Dr.  Mukwege dans un communiqué publié jeudi 3 septembre.  “En effet, nous vivons en RDC dans un climat d’oppression, de dégradation de la situation des droits humains, et de rétrécissement des libertés fondamentales”, ajoute le médecin faisant référence à l’arrestation de nombreux opposants de la société civile ces derniers mois, après des manifestations hostiles au Président Kabila.

Ce n’est pas étonnant. Plusieurs pays africains sont allés demander à Pékin comment pratiquer « une bonne gouvernance ».

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