Tout est possible

Communiquer ,sur tout, tout le temps, partout ?

Cohérence ?

Problématique

J’étais l’invitée de Cyril Aellen pour débattre sur la place du handicap durant sa campagne pour l’élection partielle au Conseil d’Etat. J’ai relevé la difficulté liée à la communication, insisté pour que les informations soient transmises comme il se doit, en fin d’émission.

Seb Courage qui discutait de la culture et Valery Sikorskiy de la formation l’évoquaient aussi pour leurs domaines respectifs.

N’y a-t-il pas un défi récurrent ? Un questionnement à mener ? Une meilleure stratégie à mettre en place ?

Entre-nous

Cela n’est-il pas lié à notre culture ? A une ouverture limitée aux autres ? A une tendance de garder les choses pour soi ? Au manque de partage ? Qu’est-ce qui bloque ? Certains pays du nord diront que nous sommes, en Suisse, une population plus renfermée que la leur.

Un mélange entre culture et psychologie ? Commençons par considérer la complexité de choisir les bons mots pour transmettre une idée.

On connaît le terme de « l’heure suisse ». Cette précision est-elle attendue partout ? Est-ce dans notre nature ? Notre façon de faire ? Une attente d’entendre des messages précis ? N’arrive-t-il jamais de se sentir vexé parce que le mauvais mot est utilisé par son interlocuteur et déforme quelques peu son idée ?

Mes expériences

Que ce soit dans le sport, à l’hôpital, avec l’AI ou dans la construction de ma carrière professionnelle, j’ai été confrontée à ces difficultés. C’est à l’hôpital que j’ai vécu la plus dure, conséquence d’un mauvais transfert lié à mon état (grave après mon accident en Allemagne) auprès des différents corps de métiers dès mon arrivée à Genève (je le raconte dans mon livre « Pas à pas »). La faute à qui ? C’est une question qu’il est indispensable de se poser. Si mes parents n’avaient pas été tout le temps à mes côtés, l’impact aurait pu être grave.

Dans le cas de l’AI, une mauvaise coordination et un processus administratif (trop) complexe peuvent être la source de longues attentes, une situation tragique pour les personnes les plus démunies. Dans mon cas, ne laissant pas ma conseillère décider de mon avenir professionnel, j’ai longuement cherché la formation idéale pour moi ; un cursus en sport-étude adapté à mes besoins et à mes attentes. Mais qu’elle longue recherche, quel épuisement !

Le sport de haut niveau n’est pas une exception. Si j’aimerai performer, je ne dois aucunement dépenser trop d’énergie à des lourdes procédures administratives. Pourtant, rien que pour m’entraîner ou pour disputer une compétition avec le covid, cela me demande un effort gigantesque.

Dernier exemple, les personnes en situation de handicap et les personnes âgées ne parviennent souvent pas à trouver les informations qu’elles recherchent, que ce soit pour trouver un logement adapté ou un travail. Comment faire rattacher l’offre à la demande ? Une meilleure communication !

J’y ai remédié, pour moi

Ayant appris de mes expériences passées (lors de ma carrière en équitation notamment, avant ma reconversion en athlétisme) et voyant ce qui s’est fait pour d’autres sportifs d’élite dans des pays étrangers, j’ai décidé de prendre les reines et d’être comme la « cheffe d’orchestre » de mon activité. J’avais le rôle de transmettre mes attentes à mon équipe médico-sportive et de susciter leur réactivité grâce à la motivation. Ils répondaient à mes besoins, fruit d’une communication et d’échanges victorieux. Ne serait-ce pas possible de réaliser ça à un tout autre niveau ?

Solution collective ?

Est-ce nécessaire de revoir nos modes de communication des informations ? Comment les orienter pour qu’un plus grand nombre de personnes puisse accéder aux contenus qu’elles recherchent ? Il y a certainement une action spécifique à entreprendre dans chaque domaine. Mais il est compliqué de tout communiquer. Trop de choses. Trop cher pour faire de publicité pour chacune. Est-ce le rôle de l’Etat de chapeauter le tout ? D’améliorer la collaboration avec le Communes ? D’inclure le secteur public et privé ?

Un guichet unique au sein de l’administration cantonale par secteur d’activité (handicap, création d’entreprise, fiscalité, etc.) servant d’interface entre les citoyens et tous les interlocuteurs concernés ferait-il l’affaire ? Ou suffirait-il de faciliter les procédures administratives ? Quelles sont vos idées ?

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