Tout est possible

Aveugle à gauche; double à droite. Où est l’idéal?

L’accident de 2008 m’a laissée à moitié aveugle, ce qui s’ajoute aux autres séquelles qu’il m’a « imposé ». Il m’est impossible de voir à gauche ! Sauf en tournant le regard, il m’arrive parfois de percevoir des aspects que je n’aimerais de préférence pas voir (je louche). A droite, je vois double. Certains me disent que j’ai de la chance quand il s’agit de belles choses. Est-ce vraiment mieux de ce côté ? En cette fin d’année, cet article a pour but de mettre en question certains aspects de la vie commune et de mener les lecteurs à la réflexion. Pourquoi ne pas la transformer en bonne résolution pour 2020 ? On doit tous contribuer et œuvrer pour la collectivité !

Comment puis-je percevoir notre société, bien que ma vision soit limitée et modifiée ?

Les élections fédérales étant achevées et les élections communales n’ayant pas encore eu lieu (mars 2020), il est temps de se demander comment je me positionne politiquement. J’ai déjà parlé de son impact dans le sport (Des similitudes effrayantes entre le sport et la politique) et de la pression qu’elle peut y mettre.

Aujourd’hui, non pas dans un contexte de conflits mais à l’intérieur de différentes opinions qui sont mutuellement critiquées, je ne peux qu’espérer voir le respect entre les uns et les autres évoluer. Et voir celui des Suisses contribuer au futur de la société en s’informant et en allant voter. Cependant, est-ce espérer révolutionner ce monde déjà solidement ancré ? Je pense qu’il faut laisser les jeunes rêver si l’on veut se projeter vers un avenir équilibré.

Comme dans toutes les organisations, les différents partis politiques existent avant tout pour se compléter : d’une manière logique, pour que toutes les orientations de la population soient prises en considération. Même si les préférences de la majorité de la population vont finalement dominer.

Suivre l’idéalisme proposé, cela suffit-il à être intégré ?

Les médias montrent l’actualité. La majorité des nouvelles sont à la fois proches de la population (réelles) et bouleversantes voir choquantes car elles intéressent leur audience. C’est la vérité : le cerveau humain est plus vite alerté quand une star ou un drame est annoncé. Les lecteurs et les téléspectateurs ressentent alors une émotion ou un désaccord au fond d’eux-mêmes. Cela leur montre comment ils doivent être (ou pas).

En politique, pour ne citer qu’un exemple, un concept « d’idéalisme » peut s’exprimer par la vague verte et environnementale. Chaque parti transmet ses missions et aimerait être suivi. Comme chacun d’entre nous, malgré le fait que peu de personnes osent l’admettre, l’aimerait aussi. Voyez-vous, ce concept se retrouve à tous les niveaux et il se répercute sur chacun d’entre nous.

On s’identifie souvent à ceux qui sont comme « nous », à ceux qui ont réalisé un exploit ou simplement parce qu’ils sont apprécié. La question se pose alors pourquoi il faut être « comme les autres » pour être intégré dans la société ? Doit-on vraiment avoir toutes les qualités qu’on nous a enseignées dès notre plus jeune âge ? Faut-il être parfait, être bien éduqué et ressembler aux canons de beauté que la société nous impose par la publicité ?

Qu’on soit timide, qu’on ait des centres d’intérêts différents ou que l’on possède une quelconque difficulté, on a le risque d’être rejeté. Et Dieu sait que ce constat est encore plus fort quand il touche le handicap ou tout autre « particularité » ! Handicapée, je n’y ai pas échappé.

Une réflexion anticipée

Ce qui se voit est clair. Mais il y a également ce que l’on ne voit pas. Même si ce n’est pas caché, beaucoup aimerait ignorer les différences et ses particularités.

Inclusion. Égalité. Intégration. Ces mots résonnent-ils en vous ? Est-ce que chacun d’entre nous a une mission de sensibilisation ?

Nous, vous et moi, ne pouvons pas tout changer, ni totalement révolutionner le monde d’aujourd’hui ou de demain, bien qu’on ait de l’énergie à revendre et de superbes idées. Cependant, nous pouvons tous y contribuer en prenant conscience et en acceptant les différences. Croyez-le ou non, nous avons des responsabilités envers l’autre. Donc prenez-en soin. A commencer par adopter de simples gestes au quotidien qu’ils soient sociaux, écologiques ou économiques. Il sera possible d’améliorer sa propre vie et peut-être même d’impacter celle des autres. Comme on l’a dit plus haut, les exemples sont suivis. Dans une certaine mesure, nous pouvons tous devenir des référents pour la société et chacun doit prendre conscience de son impact quel que soit sa diffusion et sa profondeur.

Quelle est votre priorité ?

Finalement, les politiques décident et imposent des tournants à prendre. Rappelons le but commun : œuvrer pour notre société ! Cependant, ce système très complexe doit-il être révolutionné ? Certains n’en sont peut-être pas satisfaits et se plaignent. De nombreuses choses tardent à être améliorées. Il en restera toujours ! Le temps passe et la vie évolue. Le plus important est alors d’exprimer sa voix.

Un instant. Il n’est, pour la plupart d’entre nous du moins, pas possible d’impacter directement la société dans sa globalité. Les changements votés peuvent prendre du temps à être exécutés.

N’attendez pas pour être heureux ! Afin de progresser et d’améliorer sa propre condition, nous sommes nos meilleurs alliés. Au moins, nous pouvons compter sur nous-mêmes. Je suggère alors de se concentrer sur soi et d’améliorer sa vie selon ses propres capacités. Quand j’ai réalisé que je pouvais influencer mon bonheur, j’ai cherché comment je pouvais le répercuter. Aujourd’hui, ma passion est d’aider et ma mission est de partager mon état d’esprit et ma philosophie de vie.

Ce que l’on en retient :

Remarque : le titre reflète ma condition personnelle. Je vis avec une amputation de 50% du champ visuel gauche sur les deux yeux (hémianopsie) et je vois double à droite (diplopie dans tous les sens du regard).

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