Le grain de sable

Enfants volés, enfants déportés.

L’horrible affaire des enfants ukrainiens volés, déportés, véritable crime contre l’humanité, ne saurait être passée sous silence et une enquête sérieuse est indispensable afin de déterminer les véritables responsables et de les condamner pénalement. Et ce d’autant plus que, selon un article du Journal le Temps du lundi 27 mars 2023 (p. 6, international), l’affaire ne date pas que de 2022. En effet, citant le directeur de Save Ukraine, Mykola Kuleba, qui fut défenseur des droits de l’enfance de la présidence ukrainienne durant sept ans et connaît parfaitement le processus permettant aux enfants ukrainiens de disparaître, le Temps écrit : « Mykola Kuleba pense que l’entreprise de déportation et de << russification>> concerne, depuis 2014, en neuf années de guerre, des dizaines de milliers d’enfants ».

Cette déclaration est pour le moins troublante. Pour parler de neuf années de guerre, depuis 2014, il faut donc considérer ce qui s’est passé entre 2014 et 2022, c’est-à-dire avant l’invasion de l’Ukraine de février 2022, soit sous les accords de Minsk dont la France et l’Allemagne devaient assurer le respect. Comment se fait-il qu’il n’y ait jamais eu, en 8 ans, de dénonciation de ces monstrueux vols d’enfants apparemment parfaitement connus ? Que personne n’en ait jamais parlé ? C’est un phénomène incompréhensible et révoltant. Il doit y avoir plus d’un coupable.

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