Le grain de sable

La lourde responsabilité morale de l’Occident

On le lisait ou l’entendait depuis des mois, la guerre en Ukraine est une véritable boucherie. Que les deux protagonistes, l’attaquant russe et l’attaqué ukrainien, soient acharnés, chacun peut le comprendre intellectuellement bien qu’on ait peine à concevoir que des chefs d’Etat puissent se soucier si peu de la vie de leurs concitoyens, mais que d’autres Etats osent, sous le couvert d’une aide à la défense de leurs « valeurs », favoriser l’escalade de la tuerie au lieu de peser de tout leur poids pour trouver une solution au moins de cessez-le-feu, c’est totalement incompréhensible.

Après la lecture du Temps du samedi 11 mars (p. 4), où, sous le titre « Nous sommes des morts-vivants », on découvre les souffrances indescriptibles des soldats ukrainiens, on peut affirmer que les USA et les pays de l’UE sont irresponsables s’ils n’entreprennent pas immédiatement toutes les démarches imaginables pour mettre fin à cet abominable conflit. Ces démarches doivent évidemment s’accompagner d’une cessation des livraisons d’armes.

Peut-être pourraient-ils même, ces Etats qui se vantent – et que d’aucuns flattent – d’être « le Bien », s’approcher de la Chine (alliée de ce que d’aucuns appellent « le Mal », soit la Russie) et de la Turquie (habile diplomate en cette affaire) pour faire cause commune en vue de pousser les deux belligérants à chercher une issue à leur guerre.

M. Poutine et M. Zelensky sont maintenant, chacun, prisonniers de leur personnage.  C’est à leurs alliés respectifs de s’unir pour les aider à sauver la face. Difficile, certes, après toutes les injures que des chefs d’Etat se sont jetées à la tête au nom de leurs « valeurs ».

Nicolas de Flue est mort depuis longtemps, hélas ! Mais rien n’interdit les miracles !

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