Le grain de sable

Pas de démocratie sans confiance, pas de confiance sans franchise

La démocratie est en crise. La violence croissante de la société en est un indice clair. Si la facilité avec laquelle des mouvements violents peuvent se développer est imputable aux réseaux sociaux, la multiplication de ces mouvements est plutôt causée par une méfiance croissante de la population à l’égard des autorités et de « ceux qui savent officiellement ».

Cette méfiance a, me semble-t-il, deux causes principales 

Ce n’est plus la presse qui informe, ce sont les réseaux sociaux. Or chaque fois qu’une information figure sur les réseaux sociaux, ceux à qui elle déplaît la traitent de fake news. Cette habitude a pour conséquence qu’on ne sait plus que retenir parmi tant de faux. On est toujours tenté de croire ce qui « convient le mieux » à sa conception des choses, mais ce n’est évidemment pas une garantie d’exactitude.

Conséquence : personne ne croit plus personne ni rien ou bien alors, pour se rassurer, certains confondent information et religion et le fanatisme, géniteur de la violence, a de beaux jours.

La franchise a deux exigences, d’une part que l’on dise les choses et non pas qu’on les taise et d’autre part, lorsqu’on les dit, que ce soit la vérité. Or sur ce plan-là, la situation actuelle est catastrophique.

Qu’il s’agisse de la guerre en Ukraine ou de la pandémie

Depuis les années 2020, les citoyens/administrés/patients sont placés devant un phénomène désolant et fauteur de tensions sociales : l’unilatéralité de l’information et le silence.

Unilatéralité dans la guerre russo-ukrainienne parce que celle-ci est assimilée à une lutte du bien (la liberté et la démocratie = l’Ukraine), contre le mal (l’asservissement politique et la dictature = la Russie). Or l’histoire est beaucoup plus complexe et c’est l’ignorance de l’histoire qui paralyse les traités de paix et empoisonne l’avenir.

Unilatéralité pendant la pandémie où tout scientifique ou médecin qui voulait proposer une autre approche des problèmes ou une autre solution que celles prêchées par l’officialité (souvent sans réelle base légale, voire, chez nous, par ex. la « Task Force ») était ridiculisé, dégradé ou privé d’audience.

Silence dans la guerre russo-ukrainienne, par exemple au sujet des suites de l’enquête relative au sabotage du gazoduc. L’enquête avance-t-elle ? A-t-elle abouti ? A-t-elle été abandonnée ? Pourquoi ce silence ?

Silence après la pandémie, au sujet du rapport de fin de phase 3 des vaccins (notamment Pfizer et Moderna), au sujet des instructions précises  données aux vaccinés (ou de l’absence de ces instructions), aux vaccinants, au corps médical, pour assurer le suivi clair et précis des effets secondaires éventuels des vaccins en phase d’essai. Silence quant au suivi professionnel des vaccinés eux-mêmes, des motifs des personnes vaccinées (par ex., quel a été le rôle de l’information relative à la protection du vaccin contre le risque d’attraper et de transmettre la maladie, dans la décision de se faire vacciner ?).

Quand le silence est rompu ou l’unilatéralité levée après une trop longue attente, alors la confiance ne peut plus être rétablie qu’après la vengeance ou une chasse aux sorcières, à cause des souffrances endurées et non reconnues. Cette vague de violence haineuse est terrible. Puisse notre pays y échapper ! Mais pour cela, il faut faire amende honorable, sortir du silence et  dire officiellement la vérité.  Vite !

La démocratie a tout à y gagner.

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