Le grain de sable

Mais au fond, à quoi sert l’OMS?

L’OMS a besoin d’argent. Ce n’est évidemment pas un scoop, parce que, à l’issue de la pandémie, tout le monde a besoin d’argent, notamment d’ailleurs les Etats, afin de boucher les trous terribles creusés dans les finances publiques par les dédommagements dus légitimement à tous ceux qui ont été interdits de travail à cause des mesures sanitaires. Et là, on comprend très bien les besoins.

Mais l’OMS, pourquoi a-t-elle besoin d’argent ?

C’est le Temps de ce 24 janvier qui évoque le problème (p. 7 : « La réforme de l’OMS en mal de consensus »), soulevé en fait par M. Björn Kümmel, chef adjoint de l’unité de santé globale au ministère allemand de la santé. Actuellement, les contributions obligatoires des Etats membres ne représentent que 16 % du budget. « Les contributions volontaires représentent 84 % du budget total et servent pour la plupart à financer des programmes bien précis », poursuit le Temps. Et le texte continue : « Avec leurs contributions volontaires, les donateurs (privés) contrôlent pleinement la manière dont les fonds sont utilisés… »

Aië ! On comprend peut-être mieux, lors de cette pandémie, vu l’influence de Bill Gates, le poids mis sur les vaccins. Mais avec quel succès dans les pays pauvres ? A vrai dire, eux ne paient pas grand-chose !

Quels sont les conseils judicieux, les renseignements utiles, les appuis scientifiques émanant de l’OMS, ces deux dernières années, qui ont servi de base de réflexion et de décision à nos scientifiques, à la Taskforce, pour guider nos Conseillers fédéraux ? Je n’ai pas souvenir d’une référence officielle autre que la recommandation du remdésivir, condamné par la suite.

 

Une augmentation des contributions obligatoires étatiques changerait-elle la donne ?

C’est fort douteux, car on a bien vu déjà combien la politisation de l’OMS la rendait impuissante, au moment de la déclaration de la pandémie où la Chine a obtenu des retards et tricheries dénoncés par la suite.

Comme beaucoup d’institutions internationales, l’OMS est plus utile à l’hubris de ses membres et financiers qu’au salut du monde. On comprend fort bien que la réforme de cette institution soit en mal de consensus. Les intérêts financiers et les moyens d’exercer un pouvoir, qui se concentrent dans maintes institutions internationales, menacent toujours de fausser l’idéal du but de l’institution et d’écorner l’indépendance et la liberté intellectuelles des membres. L’accroissement des moyens financiers, quelle qu’en soit la source, correspond rarement, pour des organisations internationales, à une augmentation de leur efficacité et de leur objectivité!

 

 

 

 

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