Le grain de sable

Vous avez raison, Madame!

Aux nouvelles télévisées de 12h45, le Conseil fédéral informe qu’il consulte les cantons à propos de la reprise des cours universitaires : selon le gouvernement, « il serait plus cohérent avec l’obligation du télétravail de ne pas donner les cours en présentiel ».

J’ai honnêtement cru que c’était un gag : quel rapport entre un enseignement – universitaire ou non – et un travail de bureau ou de gestion ou d’administration ou de correspondance ou de je ne sais quoi où l’échange humain est certes parfois utile, agréable, stimulant, mais pas nécessairement partie intégrante de l’activité, et un enseignement où les rapports humains représentent une bonne partie du succès – aussi, parfois, hélas, de l’échec – de la transmission des connaissances et de la construction de la personnalité? J’avoue avoir douté de la compétence de nos autorités fédérales.

Par bonheur, la télévision a pris la température des cantons en interpellant Mme Astrid Epiney, recteur de l’université de Fribourg, qui a immédiatement remis l’église au milieu du village et opéré la différence de nature (pas de valeur !) entre le télétravail et l’enseignement/formation et défendu le présentiel comme condition de la qualité de la transmission des connaissances/valeurs, mais aussi comme garantie d’une plus grande égalité entre les étudiants, d’un meilleur enrichissement de leur personnalité.

Puissent tous les recteurs de nos cantons universitaires faire preuve de la même lucidité que Mme Epiney!

 

 

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