Le grain de sable

Au-delà des limites de l’amoralité

« Le vaccin dope les échanges commerciaux. Les exportations helvétiques affichent un niveau historique à 60 milliards de francs au deuxième trimestre. Cette forte progression serait en grande partie attribuable à la participation du groupe Lonza dans la fabrication du vaccin de Moderna, selon un expert » (LT, 21.07, Economie & Finance) ; « Le covid-19 et ses variants, une aubaine pour la pharma. Pfizer et Moderna, les deux géants américains dont les vaccins sont les plus administrés en Europe et aux Etats-Unis obtiennent une augmentation de prix… Se pose tout de même la question de la transparence des prix des médicaments … Selon l’OFSP, l’opacité lui donne les coudées franches pour mieux négocier les prix » (LT 3.08. p. 11 Economie). « Le vaccin anti-covid mute en machine à cash. Les vaccins à ARN messager se transforment en blockbusters et leurs tarifs sont relevés » (24H, 3.08, p. 13 économie).  « Ruée sur les troisièmes doses… Plusieurs pays préparent des campagnes de rappel vaccinal dès la rentrée, malgré l’absence de preuves scientifiques formelles. … Les scientifiques peu convaincus… l’efficacité de la démarche n’est pas clairement prouvée »… l’OMS « demande un moratoire, pour que les flacons partent vers le sud » (LT, 5.08.).

Ne soyons pas irréalistes : il est normal que la recherche pharmaceutique et les résultats auxquels elle aboutit soient honorés financièrement ; tout travail mérite salaire.

 Mais gardons une once de sens moral

Au moment où le monde sanitaire et politique répète à tout venant que la vaccination est le seul moyen d’enrayer la pandémie (« La vaccination, c’est l’unique remède », LT 3,08. P.1), et où les statistiques montrent le faible pourcentage de vaccination dans les pays à petits moyens financiers, donc autres avant tout qu’Israël, les Emirats, la majorité des Etats européens, les Etats-Unis, cocoricoter sur les gains considérables liés à la fabrication et à la vente de vaccins (certains encore en phase d’essai III jusqu’en 2023), augmenter les prix ou se jeter sur une troisième dose dont l’utilité semble n’être pas encore prouvée dépasse les limites de l’amoralité.

 

 

 

 

 

 

 

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