Le grain de sable

7 millions pour le lavage scolaire de cerveau des jeunes Vaudois!

Le Conseil d’Etat vaudois vient de saisir les députés d’un projet de décret proposant notamment de consacrer 7 millions pour « financer des projets pilotes pédagogiques en lien avec les enjeux environnementaux et climatiques, un des cinq axes de la politique école durable » et pour assurer le « renforcement du réseau de référent-e-s durabilité au sein des établissements de l’enseignement obligatoire et post obligatoire » (p. 5 du projet).

Pour justifier cette dépense, le Canton rappelle les trois contextes international, national et cantonal.

Contexte national

Il comprend l’actualisation, par la Conférence suisse des Directeurs de l’instruction publique (CDIP), du plan d’études cadre de la maturité gymnasiale, afin d’y « inscrire la durabilité comme un axe transversal à aborder dans l’ensemble des disciplines ». Selon le plan d’études romand, il faut « permettre aux élèves d’appréhender de manière systémique la complexité du monde dans ses dimensions sociales, économiques, environnementales, scientifiques, éthiques et civiques » (p. 7).

Question : est-ce qu’une solide formation en littérature, arts, histoire, philosophie, géographie, mathématiques, physique, biologie et botanique, chimie, latin, grec ne seraient pas un excellent moyen d’atteindre ce but, sans passer par des « référent.e.s durabilité » ?

Contexte cantonal

Le Conseil d’Etat évoque la stratégie de son Plan climat dont « le DFJC est un acteur précieux » (sic) car il va mettre en œuvre une politique comprenant cinq axes d’actions dont les quatre suivants (p. 8) :

Contexte international

Toutes les adaptations prévues sont obligatoirement conformes au Programme 2030  de l’UNESCO énoncé dans l’Education en vue d’un Développement Durable (EDD) dont l’une des cibles prévoit de « faire en sorte que tous les élèves acquièrent les connaissances et compétences nécessaires pour promouvoir le développement durable, notamment par l’éducation en faveur du développement et de modes de vie durables, des droits de l’homme, de l’égalité des sexes, de la promotion d’une culture de paix et de non-violence, de la citoyenneté mondiale … » (p. 6).

Conclusion

Il ne s’agit ci-dessus que de quelques extraits du projet d’investissement de 7 millions, mais on peut garantir que les enfants seront sursaturés d’environnement et de climat. Seront-ils encore libres d’apprendre autre chose ?

Afin d’éviter des dépenses inutiles et un bavardage, on pourrait se contenter de leur enseigner qu’aucun progrès ne peut se réaliser sans le principe fondamental du respect d’autrui qui inclut naturellement celui de l’environnement. Ce respect tend à éviter les abus de toutes espèces. Il est compatible avec toutes les cultures, c’est une valeur durable connue depuis des siècles, malheureusement souvent méprisée parce que confondue, par beaucoup de personnes, avec la morale, et aujourd’hui de plus en plus bafouée à cause de la puissance des GAFAM.

 

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