Le grain de sable

Pendant la pandémie, qui protège-t-on et pourquoi?

L’une des craintes les plus souvent exprimées, c’est celle de la surcharge des hôpitaux, du risque de devoir choisir (trier) les malades, de l’épuisement et du manque de personnel soignant, de la charge affective que représente un nombre accru de décès pour le personnel médical. Et toutes ces craintes sont éminemment compréhensibles.

La crainte de la responsabilité

Peut-être faudrait-il aussi ajouter qu’une des craintes jamais exprimées, c’est celle de la responsabilité personnelle. Responsabilité des directeurs d’EMS face aux familles en cas de morts dans leur institution pour cause de covid, responsabilité des médecins en cas de choix des malades, responsabilité des décideurs politiques quelque décision qu’ils prennent et quel qu’en soit le résultat, car notre société ne saurait admettre autre chose que la perfection dans le résultat. Et il lui faut des responsables (boucs émissaires) en cas de crise.

Les seuls qui échapperont à toute responsabilité, ce sont probablement les membres des taskforces qui pourront toujours se réfugier derrière les décisions du monde politique.

La cause des dommages collatéraux

Les dommages découlant des mesures prises sont de nature diverse : dommages moraux, psychologiques, sociologiques, culturels, physiques, économiques.

Pour les cinq premières catégories de dommages la cause précise et le lien de cause à effet entre la pandémie et le dommage sont en principe difficiles à prouver. Dans le cas d’un décès il y a peut-être une exception, mais le décès d’une personne à risque n’est pas toujours exclusivement dû au virus.

En revanche, la cause d’un problème économique lié à une interdiction officielle de travailler et de gagner sa vie est indiscutable. Dès lors, le responsable (l’Etat, fédéral ou cantonal) est parfaitement connu et doit indemniser les personnes lésées. Cette responsabilité-là n’est de loin pas la plus redoutée. Elle semble ne nécessiter que quelques milliards pour être à tout le moins atténuée.

En cas de malheur, il faut un bouc émissaire

Pour échapper aux autres responsabilités, il faut le bouc émissaire des personnes à risque – que, chose étonnante, les « chercheurs » n’ont pas l’air de chercher à soigner. Force est de constater au contraire un acharnement à décrédibiliser tout remède proposé par des médecins pour éviter l’aggravation des états maladifs qui ne seront pourtant jamais définitivement supprimés, vaccin ou pas. Au nom de la protection de ces personnes à risque, c’est le cortège des mesures protectrices des responsabilités personnelles avec toutes les souffrances annexes que l’on déroule indéfiniment.

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