Le grain de sable

swisscovid et droit d’urgence

Le Parlement helvétique a donc voté le 19 juin la modification de la loi sur les épidémies introduisant le principe du traçage au moyen de « swisscovid ». Il a, de surcroît, voté l’urgence, comme le permet la constitution, c’est-à-dire l’entrée en vigueur sans respect du délai référendaire. On en a relativement peu parlé. Peut-être ne serait-il pas inutile d’apporter les informations suivantes tirées du texte voté :

    1. identifier les personnes malades ;
    2. les placer sous surveillance médicale ;
    3. les obliger à renseigner le médecin compétent ;
    4. les mettre en quarantaine, les isoler ou les hospitaliser ;
    5. les soumettre à un examen médical ou les obliger à suivre un traitement ;
    6. leur interdire d’exercer totalement ou partiellement leur profession ou d’autres activités.

Le moins que l’on puisse dire est que le Parlement a pris un maximum de précautions législatives sur le plan interne. Ce qu’il n’a évidemment pas pu prendre, ce sont des précautions contre les défauts techniques éventuels (dénoncés par certains scientifiques) du système et les risques d’abus et d’erreurs, qu’ils soient liés aux GAFAM ou à des actions malveillantes.

On peut se demander si, vu les précautions prises à l’interne, qui limitent essentiellement le rôle du TP à une récolte de statistiques (lesquelles), il vaut la peine de s’habituer à être livré pieds et poings liés aux grands rapaces numériques et de continuer à s’y soumettre volontairement.

Il serait au demeurant intéressant de savoir quelle proportion (il s’agit bien du pourcentage et non pas des noms) des conseillers fédéraux et des parlementaires ayant voté le texte et l’urgence sont disposés à se prêter à l’exercice TP.

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