Le grain de sable

L’enfant a le droit absolu d’être “défendu” dès la conception

Certaines personnes traitent d’homophobes ceux et celles qui s’opposent au mariage pour tous et au “droit à l‘enfant” que revendiquent certains milieux (de loin pas exclusivement homosexuels). Pourraient-elles un instant, ces personnes, comprendre que l’enfant a des droits indépendants du milieu dans lequel il est élevé, des droits constitutifs de son identité, à savoir d’avoir une mère ET un père et de les connaître.

Personne n’a jamais demandé de naître, mais chaque être humain a le droit absolu et imprescriptible de connaître sa mère et son père dont il porte des gènes inaliénables. Ce droit est constitutif de la dignité humaine de chaque personne. Il peut arriver, dans des cas de force majeure (par ex. : guerre, catastrophe naturelle) que ce droit de connaître l’homme et la femme dont on est issu ne puisse être concrétisé, et c’est terrible. On remuera parfois ciel et terre pour trouver la vérité. Il est évident en revanche qu’aucun être humain ne peut s’arroger froidement le privilège de priver un autre être humain de ce droit. Ce serait nier son identité comme personne.

Quand un don anonyme de sperme ou d’ovule prive pour toujours, dès avant sa naissance – donc sans qu’il puisse jamais y donner à temps un consentement éclairé – un enfant du droit de connaître un de ses deux parents, voire les deux, qui sont constitutifs de sa personne, c’est un acte criminel (et je pèse mes mots).

Quand, pour mieux cacher l’existence de son père ou de sa mère à un enfant, le législateur inscrit à l’état civil qu’il est issu de deux mères ou de deux pères, il commet non seulement un faux dans les titres mais il se rend complice de l’acte criminel du couple qui a voulu spolier l’enfant du droit à sa propre identité.

Les défenseurs à tous crins du droit au mariage pour tous comme un moyen d’acquérir un droit à l’enfant ne parlent jamais que du droit de l’enfant une fois né à être élevé par des personnes qui l’aiment. Mais le vrai droit fondamental de l’enfant existe pleinement dès sa conception. Jamais une « intention » n’a engendré un enfant. Quand on parle de parents d’intention, on évoque des personnes prêtes à s’occuper, comme des parents, d‘un enfant né. Or c’est la conception qui assure la condition sine qua non de la personnalité de l’être humain et concrétise son droit sacré et inaliénable d’avoir un père et une mère et de les connaître. Une fois né, l’enfant a droit à la vérité donc à ne pas être désigné dans un acte officiel comme enfant de personnes qui ne l’ont pas conçu et ne peuvent pas l’avoir conçu.

S’il ne s’agissait que d’accorder un droit à la naturalisation facilitée aux partenaires enregistrés, il n’y aurait qu’à compléter la loi en question ; il conviendrait de même de supprimer dans la loi sur le partenariat enregistré l’interdiction faite à une personne vivant en partenariat enregistré d’adopter. Le droit suisse connaît depuis près de 50 ans le principe de l’adoption par une personne non mariée. Du moment, en outre, que le nouveau droit de l’adoption admet l’adoption par un couple non marié, on pourrait l’autoriser pour un couple partenarié. L’adoption garantit le droit de connaître ses origines. Il n’y aurait aucun besoin de bricoler un mariage civil pour tous.

Mais parce que le mariage pour tous est le prétexte à la négation du droit de l’enfant d’être reconnu expressément enfant d’un homme et d’une femme et de connaître le père et la mère dont il est issu, il doit être refusé. L’enfant a le droit absolu d’être protégé dans son identité dès sa conception même si ce n’est pas « politiquement correct ».

 

 

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