Le grain de sable

Questions à quatre personnes “généreuses”

Le Temps du 8 octobre nous informe que quatre personnalités suisses – qu’il nomme – ont signé une lettre au Conseil fédéral lui demandant d’accorder le pavillon suisse à l’Aquarius.

On ne nous dit pas si ces quatre personnes se sont également engagées, chacune, à assurer l’accueil (hébergement et tous les frais) d’une personne au moins, jusqu’à droit connu sur les conditions possibles de maintien en Suisse.  On ne peut en effet être généreux aux seuls frais d’autrui. C’est l’énorme problème que ne veulent pas voir tous ceux qui répètent « accueil, accueil, accueil de tous les migrants » sans jamais se soucier de la question réaliste qui y est liée : où va-t-on les loger ? Comment va-t-on couvrir tous les frais de santé, d’entretien, de scolarisation éventuelle, d’insertion dans la population, etc… ? Comment faire face à l’éventuelle augmentation de population (par exemple 20’000 hab. de plus à Lausanne chaque année, paraît-il) alors que, de tous côtés, on déplore une croissance démographique et s’en inquiète ?

L’horrible exploitation de la souffrance ou de l’espoir des migrants de la mer par des passeurs avides dénués de tout sentiment humain ne peut pas être effacée par une mesure irréfléchie ; l’incapacité de l’Union Européenne elle-même (27 Etats !) à résoudre ce problème est hélas ! l’indication que ledit problème dépasse la compréhension et la compétence des quatre signataires ; ceux-ci contribuent peut-être – involontairement sans doute – à conforter les passeurs dans l’idée qu’ils tiennent leur source de profits bien en main tant que fonctionnera leur chantage affectif aux Européens.

 

 

 

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