Le grain de sable

La Haute Ecole d’art de Genève (HEAD) otage de la mafia de la drogue?

Le Temps de ce 8 juin rapporte (p.8) que « Les propos de M. Fernand Melgar le privent d’un mandat à la HEAD ». Mais quel crime a-t-il donc commis ? Il a dénoncé les dealers de rue lausannois, constaté que ceux-ci n’étaient généralement pas des Européens et aurait affirmé que « Le laisser-faire lausannois frise l’homicide par négligence ».

En général, les alcooliques ne supportent pas qu’on s’en prenne à leur dépendance

Pour que les étudiants s’en prennent – en accord avec un certain enseignant de l’ECAL, avec le directeur d’un Département de la HEAD et avec un cinéaste suisse (tous cités par Le Temps) – avec autant de violence aux propos de M. Melgar, se sentiraient-ils eux-mêmes visés ? Il est évident que les consommateurs ont besoin des dealers. Mais on sait aussi que le cercle vicieux des consommateurs-dealers doit être entretenu par le harponnage de clients par les dealers eux-mêmes. Dans la mesure où les clients futurs pourraient être d’abord des adolescents, la société doit mettre le holà !

Des étudiants immatures incapables de discuter

Le plus frappant dans cette histoire, c’est que les petits artistes en herbe de la HEAD et la direction de l’Ecole se montrent apparemment incapables d’aborder un sujet délicat en se mettant autour d’une table. Comme tous les lâches, ils n’ont d’autre argument que l’intimidation. On pourrait comprendre que l’on n’ait peut-être plus envie d’aller enseigner dans ce tout petit monde.

Pourquoi tant de violence ?

Les opposants à une opinion sont de plus en plus souvent incapables de trouver un autre argument que celui de la violence, de l’intimidation, ou de la grossièreté. Si l’on considère d’une part cette violence verbale, voire physique et les violences sexuelles toujours plus nombreuses, d’autre part l’effrayante augmentation de la consommation des drogues, cocaïne en particulier, on ne peut que se demander pourquoi il n’y a pas d’étude du lien éventuel entre violence et consommation. Pour renforcer la lutte contre les dealers, il serait passionnant, utile et raisonnable de creuser et dénoncer très sérieusement les méfaits catastrophiques de la drogue.

 

 

Quitter la version mobile