Le grain de sable

La guillotine

C’est fait ! La curée est achevée, M. Buttet est mort politiquement, peut-être personnellement aussi et on n’ose imaginer ce que vit sa famille.

Mais le procès médiatique sans droit à la défense, sans aucun égard pour la personne, a été mené rondement, en violation de toutes les règles élémentaires des droits de l’homme (un procès équitable), avec l’acharnement du lâche qui n’a plus rien à craindre. Oh ! je ne cherche pas à protéger un harceleur mais je constate simplement que la vengeance a été terrible, meurtrière, et qu’à aucun moment on n’a songé aux proches de M. Buttet. C’est peut-être là que réside la plus grande perversité des procès publics et hors justice. La joie vicieuse de ceux qui se sentent soudain plus forts, qui se prennent pour des justiciers, telle un rouleau compresseur, écrase tout sur son passage. Et ce ne sont pas les « victimes » du harceleur qui sont les pires, mais, il faut le dire, des journalistes en mal de papiers. Le Temps a fait très fort sur ce plan-là.  Les petits Robespierre – dont on finit par se demander s’ils sont heureux de détourner l’attention sur un bouc émissaire – se sont déchaînés. Espérons qu’après la curée, les vainqueurs repus se mettront à réfléchir. Le procès sur la place publique est frère de la guillotine !

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