Le grain de sable

L’école vaudoise tue-t-elle l’apprentissage?

C’est une vérité bien connue : la prim’ sup’ a fait la richesse du canton de Vaud en son temps. Mais depuis des décennies, sous l’influence de la réforme communiste de l’école en France et malheureusement déjà sous le règne de chefs de département radicaux, l’école vaudoise est devenue la proie du « tout à l’université ».

Une ou deux générations sacrifiées

Un snobisme gauchiste stupide – accrédité, à vrai dire, par une certaine droite à courte vue – considère que l’avenir ne peut sourire qu’aux universitaires. Alors on trompe depuis des années les enfants sur leur compétence réelle. On envoie des troupeaux à l’université qui doit consacrer souvent une première année de cours à l’enseignement de connaissances de base (rédaction, français, orthographe), gaspillant ainsi l’argent public déjà gaspillé abondamment pendant la première année de gymnase, voire pendant les années d’école obligatoire, à force de vouloir nier les différences de rythmes d’évolution et de formes d’intelligence des enfants. Le mensonge généralisé en ce qui concerne les aptitudes, les classes à deux niveaux qui doivent se substituer à deux filières et pourraient passer à trois niveaux pour n’assurer qu’une seule  filière – sottise chère à une certaine gauche depuis les années quatre-vingt (voir “une meilleure école pour tous » rejetée en son temps par les Vaudois) – exigeant des prouesses d’horaire et des kyrielles d’enseignants, des manuels scolaires non utilisés et souvent remplacés par des piles de feuilles volantes, tout cela, malgré le dévouement de bien des enseignants, débouche sur une jeunesse sacrifiée, déboussolée, blasée, amère (il y a évidemment toujours des exceptions !).

Honorer l’intelligence pratique et non pas seulement l’intelligence abstraite

Quand osera-t-on de nouveau dire qu’un métier manuel exige autant d’intelligence qu’un métier intellectuel mais sous une autre forme ? Quand respectera-t-on de nouveau les rythmes évolutifs différents des enfants en permettant éventuellement de refaire une classe, puis en prévoyant des passerelles pour le rattrapage de ceux qui ont été plus lents ? Quand donnera-t-on leur chance aux enfants en fonction de leurs capacités et non pas en fonction des dogmes politiques ? L’école vaudoise a besoin d’un sérieux coup de balai, et la politique scolaire d’un tsunami si l’on veut sauver l’avenir …. des jeunes.

 

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