Le grain de sable

Trahison ecclésiastique

Quand les Eglises veulent attirer des membres, elles croient qu’elles doivent se jeter à corps perdu dans la politique. Elles pensent que « rallier la vie chrétienne à des objectifs écologiques est aujourd’hui mobilisateur », comme l’écrit Gilles Bourquin dans le mensuel protestant « Réformés » de mai.

Appliquant ce principe, la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS), sur les pas du Conseil synodal de l’Eglise évangélique réformée du Canton de Vaud (EERV), annonce qu’elle soutient la nouvelle loi sur l’énergie soumise au vote le 21 mai.

Comme d’habitude, cette prise de position n’est précédée d’aucun débat démocratique, accompagnée d’aucun argument scientifique ou financier crédible – ce n’est pas le domaine de l’Eglise ! Dans la mesure où presque tous les partis politiques semblent avoir pris position pour le OUI (sauf l’UDC), on ne prend aucun risque et on espère racoler des adeptes.

A l’évidence, les responsables ecclésiastiques oublient de « chercher d’abord le Royaume de Dieu » comme ils le chantent dans « Alléluia », et préfèrent se fondre dans la « société liquide » ; puisque le message qu’ils véhiculent n’est pas différent de celui du monde laïc, il n’est pas étonnant que les fidèles se détournent des églises. Qui trahit la mission ?

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