Le grain de sable

Si M. Trump était communiste?

Si M. Trump était communiste serait-il l’objet d’autant de critiques, d’attaques, d’insultes publiques et médiatiques ? Probablement pas, d’une part parce que ce serait beaucoup trop dangereux pour les auteurs et d’autre part parce qu’il serait plus « discret » dans son comportement officiel – les despotes et leurs tueurs à gages ne crient pas sur les toits. En cela, il faut le dire, l’analogie était totale entre le national socialisme et le communisme.

On peut faire le même constat en Suisse en ce qui concerne M. Blocher et l’UDC et en France, au sujet de Mme Le Pen et de son parti : si c’étaient des communistes, ils ne seraient pas aussi diabolisés.

Il ne s’agit pas ici d’encenser M. Trump, ni M. Blocher, ni Mme Le Pen, mais de se réjouir de ce que les Etats-Unis, la Suisse, voire la France, soient des pays où la démocratie permet la critique publique, même la plus grossière quelquefois, de personnalités politiques sans que cela entraîne la fin prématurée de l’existence des auteurs ou leur enfermement loin de la scène publique.

A vrai dire, il n’est pas impossible que les réseaux sociaux, spécialistes des fausses nouvelles, des calomnies et des rumeurs assassines ne deviennent une menace pour la démocratie en excitant sournoisement à la haine et au déchaînement de violence : qui sème le vent récolte la tempête. C’est là peut-être que la « vraie » presse, crédible parce que modérée dans son langage et constante dans la recherche des faits réels, aux risques et périls même parfois de ses auteurs, mérite de retrouver toute sa raison d’être. C’est une contribution incontestable à la paix. Que certains éditeurs se le disent !

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