Le grain de sable

Un nouveau cantique suisse tellement inutile!

Ainsi donc, quelques dizaines de communes suisses essaieront de faire chanter les nouvelles paroles du cantique suisse lors de la manifestation du 1er août (ou peut-être du 31 juillet vu que, pour des raisons commerciales, depuis que le 1er août est férié, on le fête parfois le 31 juillet, ce qui permet d’avoir congé le 1er août ou d’aller fêter une seconde fois ailleurs ! La Patrie n’a pas d’odeur !).

Mais au fait, pourquoi déjà faudrait-il modifier les paroles du cantique suisse ? Si je ne fais erreur, c’est parce que, lors de manifestations sportives internationales, au moment où l’on hisse le drapeau suisse pour célébrer quelque médaille ou victoire, les héros sportifs n’arrivent pas à chanter les paroles de l’hymne national suisse  (appellation générique !) car ils les ignorent. Et puis, ce constat fait, on a vérifié les connaissances de bien des élus politiques et on a dû se rendre à l’évidence…. Ignorance, ignorance ! Comment voulez-vous qu’on s’en sorte ? Les générations nées avant, pendant, ou juste après la guerre avaient appris les paroles de « ô monts indépendants » et puis, quelques années plus tard, on a passé à « Sur nos monts quand le soleil ! ». A l’église au moins, on a gardé la Prière patriotique de Jacques Dalcroze, qui date de 1903, mais évidemment que les esprits émancipés du 3e millénaire ne sauraient s’y référer !….

Dans le monde du sport, supprimons le cantique suisse ou  remplaçons-le par les hymnes cantonaux

Bon, revenons au Cantique suisse : c’est vrai qu’il est un peu démodé – comme la plupart des hymnes nationaux quand ils ont pris quelques plis historiques. En outre, il est totalement dénué de toute raison d’être dans le monde sportif, car, vous l’aurez sans doute remarqué, on y célèbre les exploits du Vaudois tel et tel, de la Tessinoise telle et telle, etc… C’est toujours la référence cantonale qui est rappelée – ce qui me plaît assez ! – Certes, les équipes sportives, de football notamment, sont tellement bigarrées de mercenaires qu’on ne sait plus très bien qui est d’où. Voilà une bonne raison de supprimer tout chauvinisme national dans le sport.  Au pis aller, en  cas de victoire individuelle, quand on hisse le drapeau suisse, substituons au cantique suisse l’hymne cantonal du médaillé. Celui-ci en saura peut-être les paroles, s’il est « de souche ». Et s’il ne les sait pas, il ne sera certainement pas désireux non plus d’apprendre les nouvelles paroles du cantique suisse. Les efforts actuels de lifting du texte sont totalement inutiles. Le patriotisme sans chauvinisme, ni nationalisme s’inscrit dans la durée.

 

Le 22 juillet 2016

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