Le grain de sable

Une irresponsabilité contagieuse

Les fonctionnaires genevois qui, en grève, ont défilé dans les rues de la ville, ont donné un fort mauvais exemple. Non seulement ils ont volé aux citoyens des heures de salaire payé avec leurs impôts, non seulement ils ont failli à leur engagement contractuel, mais ils ont aussi fait croire que tout mouvement de mauvaise humeur pouvait défiler en revendiquant n’importe quoi. On ne peut s’empêcher de penser que cette manifestation de la fonction publique a encouragé indirectement les participants libertaires de la nuit de samedi à dimanche à s’arroger le droit de défiler coûte que coûte. Et quand j’écris « coûte que coûte », c’est à prendre au sens propre vu les dégâts causés. Certes, il semble bien que des groupes de casseurs venus de l’étranger aient été les vrais agents des déprédations. Mais on sait qu’une manifestation – non autorisée à plus forte raison – contient hélas ! aujourd’hui les germes d’une extrême violence.
Selon Le Temps du 18 décembre, les syndicats des fonctionnaires reprocheraient au Gouvernement la réforme de l’imposition des entreprises, source de « pertes massives pour les finances publiques ». Si c’est là une des causes de la grève, alors il y a une manœuvre particulièrement malhonnête. Contre une décision du Parlement et du Gouvernement, il y a probablement le référendum. La grève est une démarche dévoyée.
Un mauvais exemple de plus ! La liberté est menacée par ceux qui en abusent.

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