Prévenir le suicide chez les jeunes

Stéréotypes sur la santé mentale : un risque pour la prévention

Illustration : Canva.com

Chaque année, STOP SUICIDE mène une campagne à l’échelle de la Suisse romande pour sensibiliser à la prévention du suicide des jeunes et briser le tabou autour de cette thématique. Pour son édition 2022, l’association s’attaque aux préjugés qui pèsent sur les professionnel.le.s et les soins en santé mentale.

Article écrit par Léonore Dupanloup.

 

Voir un.e psy ça va pas de soi

La santé mentale est une thématique qui a pris de l’ampleur dans le débat public ces dernières années, plus fortement encore depuis 2020 et l’arrivée du Covid-19 dans nos vies. Pourtant, de nombreuses personnes nourrissent encore des a priori sur les psys, la thérapie et les soins en santé mentale. Malgré des avancées significatives, la déstigmatisation autour de ces questions est encore loin d’être suffisante.

 

Faire appel à un.e psy reste tabou pour de nombreuses personnes

 

Ces « obstacles mentaux », encore très répandus tant au niveau individuel et qu’au niveau global, ont pour effet d’alimenter le tabou autour de la santé mentale et de décourager les personnes concernées d’aborder le sujet avec leur entourage ou avec des spécialistes. En effet, comment se sentir à l’aise de dire qu’on aimerait voir un.e psy, si autour de nous les gens et la société considèrent que « la thérapie est bonne pour les fous.folles » ? Comment oser demander de l’aide si on estime qu’il faut « vraiment avoir touché le fond » pour consulter ?

En effet, comment se sentir à l’aise de dire qu’on aimerait voir un.e psy, si autour de nous les gens et la société considèrent que « la thérapie est bonne pour les fous.folles » ?

On constate donc que ces stéréotypes représentent un réel danger pour la prévention, car ils peuvent à tout moment venir interférer dans la recherche d’aide et dissuader la personne concernée de poursuivre dans cette voix.

 

Les jeunes s’expriment…

Pour sensibiliser sur ce phénomène, STOP SUICIDE a pu compter sur son fidèle ambassadeur Bruno Peki. Lors d’une journée de micro-trottoirs, l’humoriste est allé à la rencontre des jeunes à Genève et Lausanne pour recueillir leur point de vue sur la prévention, les lignes d’écoute, les psys, et la santé mentale en général. Ils et elles ont exprimé leurs ressentis personnels et ont pu partager leurs réflexions vis-à-vis de ces sujets.

 

Bruno Peki a demandé aux jeunes de donner leur point de vue sur la santé mentale et les ressources d’aide

 

Ces séquences de micro-trottoirs sont complétées par des interviews de professionnel.le.s de la santé mentale qui peuvent ainsi répondre aux questions soulevées par les jeunes et apporter des explications sur les sujets abordés.

 

… les pros s’exposent

Afin de faire ressortir les spécificités de chacune des ressources d’aide, STOP SUICIDE a développé une série de portraits-vidéo et de podcasts qui donnent la parole à chacun.e des professionnel.le.s pour présenter son lieu de travail et son rôle dans le réseau de prévention. Ces deux types de contenus sont complémentaires (les épisodes de podcasts offrent un format plus long qui permet d’enrichir les contenus vidéos courts diffusés sur les réseaux sociaux).

 

Malatavie Unité de crise, la ligne 147 de Pro Juventute, les HUG et l’association Ciao.ch ont pris part à cette campagne (affiche : Bureau TUK)

 

La création des capsules vidéos et des podcasts « Paroles de pros » a nécessité un important travail de coordination avec les partenaires du réseau de la prévention. La prévention est plus forte grâce à ces collaborations, et STOP SUICIDE remercie chaleureusement touxtes les professionnel.le.s qui se sont engagé.e.s à ses côtés pour rendre cette campagne possible !

A l’occasion de cette campagne dédiée aux ressources d’aide en santé mentale, STOP SUICIDE a également mis à jour la rubrique « Besoin d’aide » de son site internet. Celle-ci permet désormais de trouver des ressources spécifiques à des problématiques liées au risque suicidaire, telles que les addictions et le harcèlement.

 

TikTok pour toucher la nouvelle génération

Les réseaux sociaux sont un outil indispensable pour atteindre les jeunes, qui passent entre 3 et 5 heures par jour sur leur smartphone (Etude JAMES 2020). Dernière arrivée dans la grande famille des plateformes participatives, TikTok est désormais incontournable pour toucher le public jeune ciblé par la campagne. Ce réseau de partage de vidéos, qui était à l’origine centré sur la musique et la danse, réunit aujourd’hui trois quarts des 12-19 ans en Suisse.

 

TikTok est une plateforme très prisée par les adolescent.ex.s

 

STOP SUICIDE a donc le plaisir d’inaugurer pour sa campagne 2022 le compte TikTok @la_pour_toi_suisse. Les micro-trottoirs, les portraits des professionnel.les et des extraits des épisodes du podcast « Paroles de pros » seront diffusés sur cette plateforme en plus d’Instagram, Facebook et LinkedIn.

 

Pièce de théâtre, tournoi de volley, soirée slam… La campagne #LÀPOURTOI c’est aussi une série d’événements culturels et sportifs en Suisse romande. Retrouvez l’agenda des événements sur stopsuicide.ch !

 


Où trouver de l’aide en cas de besoin ?

 

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