Les non-dits de l'économie

On avance par inertie mais lentement on s’enfonce

Vingt années se sont écoulées depuis les attentats aux tours jumelles de New York, qui ont choqué le monde entier par leur brutalité et par l’ampleur de ce massacre de personnes innocentes, qui étaient au mauvais endroit au mauvais moment. Les autorités politiques, ainsi que bien d’autres parties prenantes, surtout dans le domaine de la haute finance, ont appris très peu, voire rien du tout, de ces événements dramatiques. Ces acteurs continuent à considérer avant tout leurs propres intérêts de très court terme, comme si rien d’autre n’était important au-delà de l’enrichissement personnel, même lorsque cela nuit au bien commun.

La pandémie du Covid-19 est le dernier exemple en date de cet égoïsme nuisible, qui s’est répandu en Suisse comme dans les autres pays soi-disant «avancés» sur le plan économique, mais qui en réalité sont restés assez primitifs sur ce plan, vu que la «loi de la jungle» domine, sans que l’État intervienne pour empêcher les dégâts sociaux désormais visibles par toutes les personnes capables de discernement.

Un État responsable et visant le bien commun se serait comporté différemment de ce qui a été fait dans les pays «développés». L’État, en fait, devrait s’occuper de ses propres citoyens, contribuant à faire en sorte que leur propre santé (physique et mentale) soit la meilleure possible dans tous les cas, surtout dans les pays (comme en Suisse) où il y a les ressources financières nécessaires pour garantir à l’ensemble de la population un niveau de vie satisfaisant et digne d’un pays «avancé» sur le plan économique.

Au lieu de se soucier de l’équilibre des finances publiques, comme le font bien des politicien.ne.s aussi en Suisse, les autorités gouvernementales devraient être amenées à résoudre les problèmes sanitaires, ainsi que ceux concernant l’emploi, des personnes se trouvant en difficulté – à cause de leurs propres choix ou indépendamment de leurs actions. L’argent doit servir pour vivre bien tous ensemble, parce que nous ne sommes plus à l’époque des cavernes, lorsque peut-être certain.e.s croyaient que chacun devait s’occuper seulement de soi-même et se protéger des autres êtres vivants, suivant la loi de la jungle illustrée par les films de Tarzan.

En réalité, même Tarzan ne fut pas laissé pour compte, vu que des animaux avaient pris soin de lui, montrant ainsi l’importance de la collectivité pour chacun de ses membres et notamment pour les plus faibles ou démunis – peu importe qu’il s’agisse de nouveau-nés, jeunes, adultes ou personnes âgées.

Certes, l’image reflétée par beaucoup de personnages politiques n’est pas enthousiasmante, ni exemplaire en ce qui concerne leur comportement personnel. Toutefois, chacun doit comprendre qu’il est dans son propre intérêt de contribuer au bien commun, parce qu’il s’agit de la seule manière d’éviter des massacres comme celui des tours jumelles en 2001 et les conséquences socio-économiques des pandémies comme celle du Covid-19.

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