L’histoire au pluriel

Change, it’s time for change

réchauffement climatique

“Nous n’héritons pas de la Terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants.” Antoine de Saint-Exupéry

 

Durant le Petit Âge glaciaire qui débute en 1300 et prend fin vers 1860, la planète se refroidit globalement.

Ce Petit Âge glaciaire serait dû, entre autres, à une baisse de l’activité solaire ainsi qu’à une succession d’éruptions volcaniques importantes.

Et c’est seulement après 1900 que l’on mesure véritablement un réchauffement des températures en Europe et dans le monde.

Le facteur démographique a également contribué à accentuer le problème climatique. La grande accélération des émissions de gaz à effets de serre dans les années 1950 à 1980 a coïncidé avec l’explosion démographique.

En émettant des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, les sociétés humaines modifient le climat nous précipitant dans une nouvelle ère géologique : l’Anthropocène. L’homme est désormais devenu une force géophysique à part entière.

En 40 ans, les populations d’animaux sauvages ont disparu de 60% et la biomasse des arthropodes a chuté de 67% en une décennie.

La moitié des points de bascule irréversibles sont, d’ores et déjà, beaucoup plus rapides que ce qui avait été envisagé dans le pire des scénarios.

Ce que les générations passées ne connaissaient que tous les vingt ans, risque d’être le lot quotidien des générations actuelles et prochaines.

Ce n’est pas une vision d’un futur apocalyptique, c’est un bilan du passé et un avant-goût de ce qui nous attend. À cela, la géoingénierie planétaire, envisage d’injecter des aérosols dans la stratosphère pour filtrer le rayonnement solaire, ce qui permettrait de gérer la température sans porter atteinte à la liberté économique. Cette mesure est un cataplasme sur une jambe de bois.

Les événements climatiques ont toujours existé mais jamais avec la même vitesse et la même sévérité, comme le souligne Jean-Marc Jancovici.

Pour le climatologue américain, William Ruddiman, le premier réchauffement d’origine anthropique remonterait au Néolithique et non au début de l’ère industrielle. En cause: le déboisement intensif lié à la diffusion de l’agriculture.

Même si les crises historiques ont rarement une cause unique, même s’ils ne sont jamais les seuls facteurs déterminants, les aléas climatiques peuvent amorcer les crises latentes sur le destin des peuples.

Peut-être faudrait-il sortir du syndrome de l’autruche, ne plus choisir le gain à court terme et sortir de notre confort afin de ne plus s’enferrer dans le déni et être responsables de nos actes. Chacun, à notre petite échelle, nous pouvons changer et faire notre part du colibri.

Pour cela, il faudrait changer nos habitudes, nos modes de vie, changer de paradigme, et comme le chantait Barry White : change, it’s time for change.

L’Homo sapiens sapiens aura-t-il la capacité à se remettre en question?

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