Maintenant, nous décidons notre demain

Pourquoi Lausanne s’immobilise à gauche ?

Lausanne s’enfonce dans les dogmes de la gauche bien pensante et ceci depuis 1990, suite à la première élection socialiste à la syndicature de notre ville.

Aujourd’hui, le dogme social-écologiste nous impose sa vision sur la mobilité pour « sauver la planète » alors même que ces mesures, qui vont nous couter très cher et seront peu efficientes sur la mobilité, n’auront aucun impact sur la réduction du réchauffement climatique.

En effet, s’il ne s’agit pas de remettre en question le réchauffement climatique, il me semble toutefois essentiel de remettre en question les décisions politiques engagées par la majorité rose-verte lausannoise sur cette question. Lors de mon dernier article sur la profonde rénovation de la gare de Lausanne, il a été dévoilé par la Municipalité que les voitures, électriques ou thermiques, ne seront plus autorisées à s’y rendre, sauf exception d’une pose/dépose sous-gare. En conséquence, même les voitures qui n’émettent plus de CO2 ne sont pas considérées comme des modes de déplacement acceptable pour les socialistes et associés, étant donné que le parking de la gare sera simplement supprimé.

Or, la gauche nous explique, depuis des décennies, que l’une des principales causes du réchauffement climatique est l’utilisation de la voiture individuelle. Cependant, lorsque les voitures hybrides puis les voitures électriques sont devenues une réalité industrielle, ils n’ont pas hésité un instant à retourner leur veste pour nous expliquer que la problématique n’est plus les émissions de CO2 émises par les voitures, mais la place qu’elle occupe au sol. Autrement dit, ils n’ont aucune vergogne à adapter leur politique afin d’éliminer la voiture de la surface de la ville, par exemple, en imposant le 30 km/h de 22 h à 6 h du matin dans 122 rues, de supprimer des places de parc ou encore d’en interdire l’accès à la place de la future gare.

Toutes ces actions, malheureusement pour la majorité politique de notre capitale, sont un gros coup d’épée dans l’eau, car des études empiriques de l’Ademe ont démontré que rouler à 30 km/h oblige les conducteurs à rouler en surrégime (2e) ou en sous-régime (3e) alors que les voitures thermiques ne sont pas conçues pour rouler à cette vitesse, ce qui aura pour effet d’augmenter les nuisances sonores ainsi que les émissions de CO2 sans oublier que la durée de vie des moteurs sera réduite et encrassera les filtres à particules des moteurs diesel.

Probablement, avons-nous été, à l’opposé de l’échiquier politique, trop passifs sur ces questions environnementales, énergétiques et de mobilité.

Nous devrions accepter d’avoir sous-estimé ces thématiques et de les avoir laissées entre les mains de personnes aux approches extrémistes, pensant à tort que l’apocalypse est pour demain. Partant de ce constat, la gauche prend des décisions sans prendre acte des avancées technologiques et des révolutions industrielles qui s’opèrent dans la mobilité et l’efficience énergétique des matériaux. De plus, Lausanne est une ville-centre reposant sur sept collines, partant de 372m et rejoignant les 873m au col du Chalet-à-Gobet, ce qui lui confère une réalité topographique bien différente des villes du nord de l’Europe, souvent prises en exemple par les sachants.

Nous avons décidé, pour une raison que j’ignore, de faire les moutons. Probablement par galanterie politique, nous avons minimisé les enjeux économiques et sociaux que ces thèmes soulèvent. Toutefois, aujourd’hui, la droite, par son implication dans le tissu économique et d’organisations faitières, est résolument tournée vers des réponses proportionnées, innovantes et justes pour l’ensemble des Lausannois. Autrement dit, nous devons intégrer la multi-modalité, car les voitures ne seront plus à terme un problème d’émetteur de pollution. Par ailleurs, la diminution du prix des transports publics, voire leur gratuité au centre-ville, est une évidence qui échappe à la majorité actuelle. De plus, il faut renforcer la politique communale et cantonale pour inciter le remplacement des véhicules obsolètes par des véhicules, à l’image de ceux utilisés par les fonctionnaires Lausannois, électriques.

Pour terminer, il est contreproductif de s’entêter autant à éliminer les voitures, étendard de la gauche caviar vivant au centre-ville à vélo alors que les problématiques liées à la pollution sonore et atmosphérique sont en train d’être résolues les unes après les autres. Concernant l’emprise au sol des véhicules, il aurait mieux fallu proposer des transports publics gratuits à la population pour transposer une partie du trafic automobile vers le transport en commun que de faire croire que les problèmes de pollution seront résolus avec ces farces qui ne feront rire personne quand nous aurons une ville exsangue à l’image de la place du Tunnel.

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