Chères lectrices et chers lecteurs,
Bienvenue et tous mes meilleurs vœux pour 2018 !
En ce début d’année, j’ai le plaisir de rejoindre la plateforme des blogs du quotidien Le Temps. Cet exercice est une première pour moi – nouvelle année, nouveau défi ! Je conçois ce blog comme une sorte de “carnet de notes d’un jeune pro-européen” et compte régulièrement partager avec vous, sur cette plateforme, mes opinions, pensées et réactions quant à la politique européenne de la Suisse, aux relations entre cette dernière et l’Union européenne (UE) ou encore aux activités des mouvements (pro-)européens en Suisse et ailleurs.
Mais commençons par le début. Je saisis donc l’occasion de ce premier article pour vous faire part, en quelques lignes, des motivations à l’origine de mon engagement au sein du Nouveau mouvement européen Suisse (Nomes) où j’occupe actuellement la fonction de Secrétaire général adjoint.
Tout d’abord, mon engagement est porté par une part d’idéalisme. Je crois, en effet, que le projet d’union européenne, tel qu’esquissé dès la fin du XIXe siècle puis concrétisé au sortir de la Seconde Guerre mondiale, est la clé pour une Europe pacifiée où coopération et solidarité entre régions, Etats et peuples – pourtant souvent si différents – remplacent conflits et rivalités d’antan. Le Prix Nobel de la paix attribué à l’UE en 2012 est d’ailleurs venu saluer le succès de cette construction unique en son genre qui promeut démocratie, droits humains et libertés fondamentales. Par sa nature même, ce projet audacieux et ambitieux mérite donc, à mon sens, respect et soutien.
Cependant, c’est aussi et surtout par pragmatisme que j’adhère aux positions du Nomes. Il suffit de s’attarder sur les échanges économiques entre l’UE et la Suisse, sur la proximité culturelle avec nos voisins allemands, français, italiens ou autrichiens ou encore sur la place qu’occupe notre pays sur la scène internationale pour se rendre compte de notre proximité, voire de notre interdépendance, avec l’UE, ses valeurs et son projet. Quant aux défis globaux auxquels nous sommes confrontés – changement climatique, migration, terrorisme, évolutions technologiques, globalisation – il est indéniable que ce sont des réponses communes que nous devons élaborer pour y faire face. Agir seul n’est donc plus une option. Dans ce contexte, le pragmatisme voudrait que l’on s’allie à ses partenaires les plus proches : l’UE en l’occurrence. A quoi bon craindre cette réalité ? La Suisse, par son histoire, son positionnement géographique, son poids économique et financier, son savoir-faire en matière de fédéralisme, de démocratie, de multilinguisme ou de négociation, est équipée pour jouer un rôle (pro)actif dans le cadre du processus d’intégration européenne. Ainsi, c’est avec – mais, à long terme, au sein de – l’UE que la Suisse trouvera de quoi répondre aux défis de demain.
Je ne peux donc que souhaiter que nous puissions retrouver la capacité de débattre de façon pragmatique, ouverte et honnête de la place de la Suisse en Europe, sans crainte de l’inconnu. N’ayons pas peur d’étudier toutes les options – y compris celle de l’adhésion à l’UE – et osons innover pour aller de l’avant, confiants dans notre capacité à garantir notre sécurité et notre prospérité.
J’espère que ce blog contribuera, même si de façon très modeste, au renouveau du débat sur les relations entre la Suisse et l’UE. Je me réjouis d’ores et déjà de lire vos commentaires et d’échanger avec vous, de façon respectueuse et constructive naturellement 🙂