La vie autrement

Les anges, mes amis

C’est vrai, je l’avoue, j’ai un faible pour les anges. Ce n’est pas à cause de Joséphine ange gardien, cette série télévisée qui a l’immense mérite de nous présenter en soirée autre chose que des scènes de ménage ou des scènes de crimes. Ce n’est pas non plus pour être dans le vent du New Age, qui avec le temps finit par prendre quelques rides. Non, si j’ai un faible pour les anges, c’est tout simplement parce qu’ils continuent à croire en nous, les humains, même si nous ne croyons pas vraiment en eux. Franchement, il faut le faire ! Quand je considère le soin que nous mettons à bousiller notre merveilleuse planète – aux dernières nouvelles, l’eau de pluie sur Terre est partout impropre à la consommation à cause de la présence de produits chimiques toxiques dépassant les seuils recommandés, selon une étude menée par des scientifiques de l’Université de Stockholm – quand je vois les ravages humains et écologiques provoqués par le Russe Vladimir Poutine, le Chinois Xi Jinping, l’Américain Donald Trump ou le Brésilien Jair Bolsonaro, pour ne citer que ces super egos dépourvus de toute conscience planétaire, je me dis que les anges font preuve d’une infinie patience.

A leur place, je ferais appel à leur patron, l’archange Michaël, pour qu’avec son épée flamboyante il débarrasse la Terre de toutes ces forces négatives qui nous empêchent individuellement et collectivement d’avancer dans la lumière. Mais voilà, au vacarme de notre agitation, les anges préfèrent le silence de leur intercession. Ils continuent à nous transmettre, inlassablement, le Souffle de l’Amour inconditionnel du Tout Autre (ou de Dieu, si vous préférez), probablement convaincus que ce Souffle finira bien par traverser les couches opaques de notre psyché. Quelle persévérance ! A bien y réfléchir, ces forces négatives qui me hérissent le poil ne me sont pas si étrangères. C’est sans doute pour cela que j’ai bien du mal à les supporter. Je ne suis donc pas mécontent que l’archange Michaël ne brandisse pas trop vite son épée. Et qu’il me laisse encore un peu de temps pour que j’allège mon propre ego en m’approchant de mes amis les anges. S’ils ont des ailes, c’est bien parce qu’ils se prennent à la légère ! (Chronique parue dans Écho Magazine du 7 septembre 2022)

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